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66th IFLA Council and General
Conference

Jerusalem, Israel, 13-18 August

 
 


Code Number: 087-141-F
Division Number: II
Professional Group: Rare Books and Manuscripts
Joint Meeting with: Art Libraries
Meeting Number: 141
Simultaneous Interpretation: No

Vers une base de données des manuscrits arabes de la British Library : une histoire de cas

Colin F. Baker
The British Library
London, United Kingdom


Paper

Introduction

"Nous connaissons tous des bibliothèques en attente de signaler leurs entrées des 100 dernières années, voire davantage ". Cette observation, faite il y a une trentaine d'années par le Professeur J. D. Pearson dans la préface de son ouvrage Les manuscrits orientaux en Europe et en Amérique du Nord s'appliquait certainement à la collection des manuscrits arbes de la British Library, et sans aucun doute aux autres grandes bibliothèques académiques. Dans cet article, je souhaite débattre d'un développement essentiel dans l'accès aux collections : comment la British Library a récemment rendu accessible à ses usagers et aussi vite que possible les données relatives à la totalité de ses manuscrits arabes ; comment le projet a évolué ; et comment la nature de son information constitue la base d'une proposition d'un catalogue collectif en ligne des manuscrits arabes du Royaume-Uni.

Background

Etant donné la taille de la collection des manuscrits arabes de la British Library, il est étonnant que l'observation de Pearson ait été tenue aussi longtemps pour vraie. Avec quelques 14 000 volumes contenant plus de 20 000 œuvres, le fonds de la BL représente plus de la moitié des 25 000 volumes de manuscrits arabes du Royaume-Uni. On peut même légitimement prétendre que c'est une des plus importantes collections de cette sorte d'Europe et d'Amérique du Nord, en quantité et en qualité. En fait, le fonds de la BL est historiquement constitué de deux collections, de la bibliothèque de l'ancien British Museum et de la bibliothèque du India Office, autrefois composante du British Foreign and Commonwealth Office, réputé pour ses richesses. Parmi ses trésors se trouvent par exemple un des premiers manuscrits du Coran, datant de la fin du huitième siècle, un Coran mamelouk entièrement écrit en or pour le sultan Baybars II au Caire, une copie du début du quatorzième siècle des Merveilles de la Création d'Al-Qazwimi et, entre autres choses, un manuel d'équitation du quatorzième siècle.

La formation de ce qui est maintenant la collection des manuscrits arabes de la BL au cours des deux derniers siècles ou plus est une illustration du processus par lequel nombre de collections privées se sont agrégées pour former une vaste collection publique et une ressource internationale. Cela exprime les intérêts politiques, commerciaux et culturels d'administrateurs, missionnaires, savants et commerçants au Moyen-Orient et dans le sous-continent Indien. En ce qui concerne la bibliothèque de l'ancien British Museum les premières plus importantes acquisitions furent les manuscrits collectés par Claudius James Rich, figure typique de savant-administrateur de l'époque, alors qu'il était Résident Britannique à Bagdad. Sa collection de 390 manuscrits fut acquise par un Acte du Parlement en 1825 pour 7 000 livres seulement ! D'autres grandes collections intégrées dans la bibliothèque du British Museum au 19e siècle comprennent 328 manuscrits achetés au voyageur Australien Eduard Glaser, essentiellement de la littérature zaidite ; 246 mss de la succession du colonel Robert Taylor dans les années 1850, qui était le successeur de Rich comme Resident Politique à Bagdad ; une collection de 198 mss constituée à Damas et au Caire entre 1849 et 1880 par Alfred Freiherr von Kremer ; et 104 mss de la collection E. W. Lane, dont plusieurs forment la base de son célèbre Arabic-English Lexicon.

Au contraire de la bibliothèque de l'ancien British Museum, plus de la moitié du fonds de la bibliothèque de l'India Office provenait d'une source unique. Il s'agit des 1950 manuscrits de la dénommée "Delhi Collection" qui représente ce qui restait de la bibliothèque impériale de la dynastie moghole à Delhi en 1858. D'autres fonds importants de la bibliothèque de l'India Office sont constitués de 438 manuscrits de la Bibliothèque Bijapur, restes des souverains Adil Shahi ; de 94 manuscrits de la bibliothèque du sultan Tipu ; 140 manuscrits achetés au nabab Richard Johnson en 1807 ; et 72 manuscrits achetés à Warren Hastings, le premier gouverneur général d'Inde, en 1809.

Du fait de la taille et de la diversité des collections de manuscrits arabes de la British Library , nous devons admettre que la publication de catalogues de ces fonds et des acquisitions courantes a été très sporadique et d'un niveau d'information inégal, allant d'un catalogue savant avec une description complète à un simple répertoire. Par exemple, du côté de l'ancien British Museum, depuis A Descriptive list of the Arabic manuscripts de Ellis et Edwards en 1912, il n'y avait pas eu de publication de répertoire des acquisitions de la British Library jusqu'aux répertoires indexés des sciences coraniques, hadith et loi islamique de Roderic Vassie, publiés en 1995. Du côté de l'India Office, les derniers catalogues concernant la littérature coranique, le Soufisme et l'Ethique, le Fiqh et la Kalam ont été publiés sous forme de fascicules entre 1930 et 1940 - et seulement comme suppléments à la publication de Otto Loth en 1877 intitulée A Catalogue of Arabic manuscripts in the Library of India Office . Il faut également noter que même si les manuscrits relatifs aux sciences coraniques, à la loi islamique, aux Hadith, au Kalam, et au Soufisme représentent la plus grande partie du fonds de la British Library - en fait 45% - ils ne couvrent pas la totalité des sujets. 16,5% du fonds sont constitués d'ouvrages de philosophie, d'histoire, de géographie, d'éthique et de politique. 22% concernent la langue et la littérature arabe. Dans ce vaste ensemble sont compris la grammaire, la lexicographie et la philologie, la rhétorique et la prosodie, la poésie et la prose, les anthologies et les mélanges littéraires, les encyclopédies des arts et des sciences, la musique et les autres arts. 9% du fonds couvrent les sciences - mathématiques, proto-sciences, astronomie et médecine - et 7,5% concernent les autres religions et divers documents, parmi lesquels des modèles de calligraphie, de lettres, et de donations religieuses (awqaf). La littérature sur les autres religions comprend des textes arabes sur les Druzes, les Bahais, les Chrétiens et les Juifs. Nous devons également compter dans cette catégorie des manuscrits en langue arabe mais non en écriture arabe, comme l'arabe écrit en caractères hébraïques (judéo-arabique), l'arabe écrit en syriaque (karshuni), et l'arabe écrit en samaritain.

Alors que les catalogues des manuscrits arabes de la BL signalaient 7620 manuscrits soit un peu plus de 50% de la collection, le besoin portait sur des données disponibles et d'accès facile concernant l'ensemble du fonds. Cette demande s'est particulièrement développée ces cinq dernières années. Nous sommes à présent en mesure de fournir des informations sur l'ensemble du fonds des manuscrits arabes, à travers un point d'accès unique prêt à être publié, nommé le Subject-guide to the Arabic Manuscripts in the British Library .

Le projet de microfichage

Le catalyseur de cette évolution majeure fut un immense projet à l'initiative du King Faisal Center for Research and Islamic Studies de Riyadh, qui consistait à microficher la totalité de la collection des manuscrits arabes de la BL. Cela a été une occasion unique de réaliser une opération de mise en ordre, à partir d'un inventaire rigoureux et d'un contrôle systématique, d'un traitement identique de chaque manuscrit et en toute objectivité ; tout fut inventorié, y compris les fragments sur papyrus, vélin et papier, aussi bien que des documents, rouleaux, et panneaux décoratifs calligraphiés. (Incidemment, cette mise en ordre coïncidait avec la préparation du transfert des collections orientales à St Pancras). Les questions jaillirent : pourquoi microficher au lieu de numériser. La principale raison était la date. Les négociations avaient commencé courant 1991 et nous n'étions pas préparé à cette technique à ce moment-là. Surtout, le microfichage était ce que voulait le King Faisal Center. Après réflexion, si nous commencions maintenant, nous opterions pour la numérisation parce que nous pourrions ensuite ajouter une base de données élargie. D'autres considérations devaient être prises en compte telles que la nécessité pour des raisons de sécurité et de préservation de filmer sur site, le contrôle de l'opération et le besoin d'une assistance linguistique. La difficulté de filmer une importante collection est accentuée lorsque le catalogage est incomplet et inapproprié. Tout cela me conduit au thème principal de cette communication : la compilation du Subject-Guide.

Le Subject-Guide

Le Subject-guide est né du projet de microfichage. A l'origine, seule une concordance numérique microfiche-manuscrit était envisagée. La compilation des index pour ce projet était naturellement dictée par la structure imposée par le microfichage. Les manuscrits étaient filmés selon 18 grandes catégories de sujets d'après les catalogues de manuscrits arabes du British Museum, commençant par le Coran, les Hadith, le Kalam et le Fiqh, se poursuivant par le mysticisme et la piété, les prières et les sermons, la philosophie, etc. Cela a conduit à rechercher les catalogues, répertoires, registres des collections de l'Oriental et de l'India Office pour s'assurer que tous les manuscrits entraient dans une catégorie.

En ce qui concerne le choix des catégories, comme les premiers catalogues étaient organisés par sujets, ou comportaient au moins un index matières, la compilation devait être au départ un simple travail de fusion. Mais comme les premiers compileurs avaient des avis différents sur l'affectation de manuscrits analogues, il fut décidé de tenir compte de certaines de leurs préférences justifiées dans un souci d'harmonisation et de facilité d'accès. Dans chaque catégorie figure une liste des auteurs, une liste des titres de leurs oeuvres, la date de la copie, le numéro du manuscrit de la BL, la référence du catalogue de la BL et le numéro de la microfiche. Bien sûr il s'agit d'un travail élémentaire qui reprend l'information résumée extraite des catalogues publiés et des registres des départements. Mais ce travail de base devait être fait. Toute information était contrôlée sur le manuscrit original et lorsque l'information était lacunaire ou inexistante une recherche préliminaire était entreprise. Il faut souligner que cet index n'est qu'un guide schématique et en aucun cas une analyse savante. Il est seulement la clé des collections, comme on dirait en arabe, Miftah al-kunuz, la clé des trésors.

Avant de discuter plus avant la structure du Subject-guide, je voudrais expliquer pourquoi à ce stade nous n'avons toujours pas opté pour une base de données numérisée de compilation des index. Avec notre collection vaste et variée, il devenait clair qu'il serait beaucoup plus facile et plus efficace de développer une base de données pleinement descriptive une fois les sujets manuellement catégorisés et identifiés. Aussi bien ce qu'offre ce Subject-Guide est le résultat d'un travail préliminaire extensif qui aurait été nécessaire avant de se lancer dans quelque projet de base de données arabe descriptive impliquant une analyse codicologique et paléographique détaillée des manuscrits. Bien plus nous avons un résultat tangible avec un bénéfice immédiat pour tous. L'activité intellectuelle s'est révélée particulièrement productive dans cet ecercice. Le temps passé à développer une base de données satisfaisante pour l'accès à la fois sur site et distant aurait été considérable pour un projet dont les délais étaient très courts ; cela aurait supposé que fussent également résolus les problèmes de base de données en ligne, ainsi que l'établissement d'une recherche auteur/titre en caractères arabes et latins. Comme le but était de terminer le microfilmage en trois ans, procurer un accès rapide à cet ensemble à travers le format traditionnel d'une publication de la British Library était et demeure considéré comme la meilleure approche. Il ne peut pas être davantage mis en avant que ce Subject-Guide ne remplace pas les catalogues de description complète de ses manuscrits que la BL est par ailleurs censée produire.

Pour en revenir au Subject-Guide, un grand nombre de questions de base ont été résolues. Comment, par exemple, présenter les noms des auteurs arabes classiques? Notre objectif était la simplicité et la commodité avec des références croisées appropriées. Comme nous avions affaire non seulement à des auteurs musulmans du Proche et du Moyen-Orient et du Sous-continent indien, mais également à des auteurs chrétiens ou juifs dont les noms pouvaient comporter des éléments non-arabes, le besoin d'harmonisatin nécessitait un compromis. Nous avons donc examiné la manière dont les noms des auteurs arabes étaient notés selon l'usage commun au sein de la British Library ; la forme du nom trouvée sur le colophon, la page de titre ou dans le texte d'introduction ; et comment ils figuraient dans le Brockelmann, le Sezgin, le Kahhalah et le al-Zerekly. Dans de nombreux cas nous avons suivi la forme d'autorité de la Library of Congress, bien qu'une telle autorité n'existe évidemment pas pour de nombreux noms arabes trouvés dans les manuscrits. Nos manuscrits contiennent beaucoup de noms et de titres jusqu'ici non répertoriés. Prenant toute chose en considération nous avons préféré retenir la nisbah comme élément principal du nom, suivi du ism et du nasab . C'est la forme sous laquelle les auteurs sont listés chaque fois que cela est possible. Lorsque les auteurs sont plus connus sous un autre élément, comme le nasab ou la kunyah, nous avons utilisé cette forme. Nous n'avons pas tenu compte des titres ou du rang sauf dans les rares cas où l'auteur est connu sous cette appellation. Les rangs ecclésiastiques ont été d'un grand secours pour les auteurs arabes chrétiens et ils ont été mentionnés, au contraire du reste du Subject-Guide. Nous avons fait de même pour les laqabs honorifiques, permettant de distinguer les auteurs, comme dans le cas des imams yamanis. Les traducteurs, compilateurs et éditeurs figurent également dans le répertoire et leur contribution est indiquée entre crochets.

Pour les titres, nous les avons listés sous chaque auteur dans l'ordre chronologique, les dates précises précédant les les dates approximatives. Pour imposer une uniformité aux titres des manuscrits tels que trouvés dans les textes eux-mêmes et tels qu'ils sont répertoriés dans les sources de références, il a été nécessaire de faire des modifications durant la compilation du Subject-Guide, qui rend compte de toute variation de l'entrée dans le catalogue.

Autre considération : comment établir la véritable identité d'une oeuvre? Dans certains cas il n'a pas été possible de déterminer si des oeuvres dont les titres souvent variaient à différents degrés étaient en fait les mêmes oeuvres, ou deux oeuvres différentes. Nous avons donc répertorié ces oeuvres sous chaque titre trouvé. Certaines corrélations entre les textes sont encore à faire.

Quel avantage fournit le Subject-Guide? D'abord, il offre une information résumée, à partir d'un seul point d'accès, ce qui nous permet, pour la première fois dans l'histoire de la British Library de présenter une liste complète de ses collections de manuscrits arabes. Deuxièmement, il fournit d'un seul coup d'oeil la date des manuscrits d'oeuvres arabes individuelles dans l'histoire de leur transmission textuelle. Cela est encore un axe de recherche important dans la mesure où l'arabe est un domaine dans lequel de nombreux textes sont même aujourd'hui indisponibles sous la forme d'éditions critiques imprimées. Troisièmement, il ajoute une fascinante dimension indo-arabe à la provenance et à la transmission des textes dans nos collections, en nous faisant voir combien les manuscrits arabes de l'India Office complètent les collections de l'Oriental. Finalement, et à l'évidence, son utilité est manifeste pour un grand nombre d'usagers qui viennent à la British Library avec des demandes de références, de même qu'en interne pour le choix de nouvelles acquisitions. Finalement, nous sommes en bonne voie pour invalider l'observation justifiée de feu le Professeur Pearson sur l'état endémique du catalogage de manuscrits dans le fonds oriental.

Proposition de répertoire collectif en ligne des manuscrits arabes au Royaume-Uni

Nous sommes à présent non seulement en mesure de faire un progrès majeur dans le développement d'un répertoire en ligne, mais également à un stade stimulant pour le signalement des manuscrits arabes présents dans tout le Royaume-Uni. Notre Subject-Guide n'est pas seulement un modèle mais également un catalyseur pour les autres bibliothèques du Royaume-Uni. A partir de ce qui a été réalisé à la British Library, la Bodleian Library d'Oxford a proposé d'utiliser et de développer notre Guide comme structure-sujet pour un répertoire collectif du Royaume-Uni. Cela fournirait un accès public standardisé à partir d'une base de données web et offrirait pour la première fois un répertoire national des collections de manuscrits arabes. Le World Survey of Islamic Manuscripts fournit un important travail préliminaire pour un tel projet dans la mesure où il a déjà identifié les bibliothèques et les institutions universitaires qui possèdent des collections de manuscrits arabes. Les avantages de ce projet pour les bibliothécaires et les usagers spécialistes sont évidents. Avec la possibilité de davantage de descriptions pour chaque manuscrit, son utilité pourrait être étendue aux non arabisants et aux généralistes. Par exemple, une information sur la foliation, l'enluminure, l'illustration et la reliure originale pourrait être ajoutée à la liste. Ayant signalé ses collections la British Library est désormais dans l'heureuse position de développer une base de données pour un catalogue descriptif complet ou d'autres projets codicologiques. Des initiatives et des projets pilotes semblables sont déjà envisagés dans de nombreuses institutions dans le monde entier. On est attentif aux projets de catalogage informatisé des manuscrits arabes de Dar al-Kutub au Caire, de la Bibliothèque nationale de France, du King Faisal Center de Riyadh, au projet iranien de réaliser un catalogue collectif mondial des manuscrits islamiques entrepris par le Nashr-e Hadith Ahl al-Bayt Institute de Téhéran, également au projet de l'ACSAM de cataloguer et éventuellement de numériser tous les manuscrits indous et islamiques dans les collections nord-américaines.

En résumé, qu'a donc réalisé la British Library? Et que faire ensuite? D'abord un répertoire exhaustif de tous les manuscrits arabes de la British Library. Ensuite un accès immédiat à tout le fonds. Troisièmement, une structure qui pourrait servir de base à une base de données pour un catalogage descriptif complet, incluant les aspects codicologiques et paléographiques. Quatrièmement, une structure pour la numérisation des manucrits enluminés et illustrés. Finalement un modèle pour un répertoire national en ligne.

Notes

  1. J.D. Pearson, Oriental Manuscripts in Europe and North America, Bibliotheca Asiatica 7 (Switzerland, 1971), p.111.
  2. This figure is based on information found in G. Roper (ed.), World Survey of Islamic Manuscripts, 4 vols. (London, AI?Furqan Islamic Heritage Foundation, 1992?94).
  3. A Descriptive list of the Arabic Manuscripts acquired by the trustees of the British Museum since 1894 (London, 1912).
  4. R. Vassie, A Classified Handlist of Arabic Manuscripts acquired since 1912 (British Library, 1995). Vol.1, Islamic Law, vol.2 Qur'anic Sciences & Hadith.
  5. Fasc.1: C. A. Storey, Qur'anic literature (London, 1930); Fasc.2: A. J. Arberry, Sufism and ethics (London, 1936); Fasc.3: R. Levy, Fiqh (London, 1937); Fasc.4: R. Levy, Kalam (London, 1940).
  6. O, Loth, A Catalogue of Arabic Manuscripts in the Library of the India Office (London, 1877).
  7. G. Roper (ed.), World Survey of Islamic Manuscripts, 4 vols. (London, Al?Furqan Islamic Heritage Foundation, 1992?94).
  8. See M.?G. Guesdon, 'The Bibliothèque nationale de France and the UNESCO's MEDLIB Project: A Seminar on Arabic Manuscripts Computerised cataloguing' in Manuscripta Orientalia, 5 iii (1999), pp.59?61.

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