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66th IFLA Council and General
Conference

Jerusalem, Israel, 13-18 August

 
 


Code Number: 044-174(WS)-F
Division Number: VII
Professional Group:Library History in association with the Association of Jewish Libraries, Judaica Librarians Group, and Hebraica Libraries Group: Workshop -Session 2
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 174
Simultaneous Interpretation:   No  

Orientations récentes dans la description des collections de manuscrits hébreux

Roger S. Kohn
Oberlin College
Ohio, USA
E-mail: roger.kohn@oberlin.edu


Résumé :

Après un bref passage en revue des normes de catalogage des manuscrits médiévaux non hébreux et de leurs changements, je compare deux catalogues récents de manuscrits hébreux, l'un d'Oxford, l'autre de Cambridge, et je montre leurs différences d'approche du catalogage. J'essaye également de montrer comment le catalogage des manuscrits hébreux devra adopter ces nouvelles normes, tout en gardant des points de divergence.


Paper

Pour établir la norme de description des manuscrits médiévaux, pour établir la liste des différents éléments qui doivent absolument faire partie de toute notice bibliographique d'un texte médiéval, le catalogueur ou le bibliographe se tourne vers les catalogues de manuscrits déjà publiés. Consuelo Dutschke dans son Guide to Medieval and Renaissance Manuscripts in the Huntington Library (San Marino, Calif. : The Library, 1989), et Barbara A. Shailor dans son Catalogue of Medieval and Renaissance Manuscripts in the Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University (Binghamton, N.Y. : Medieval & Renaissance Texts & Studies, 1984), se réfèrent toutes deux aux quatre volumes du Medieval Manuscripts in the British Libraries (Oxford : Clarendon Presses, 1969) de Neil Ker. Cet ouvrage permet de dresser la liste des éléments qui devraient obligatoirement apparaître dans toute notice de manuscrit médiéval.

Autre ouvrage qui aurait pu servir de référence : Iter Italicum : a Finding List of Uncatalogued or Incompletely Catalogued Humanistic Manuscripts of the Renaissance in Italian and other Libraries (Londres : Warburg Institute, 1963-1997), de Paul Kristeller et Paul Oskar (1905-1999). Mais sa publication s'est étalée sur plus de trente ans, et il traite surtout de la période de la Renaissance, ce qui fait qu'il ne pouvait devenir la référence en matière de catalogage des manuscrits du Moyen âge et du début de l'époque moderne. De plus, Ker donne, en quelques pages, une liste claire et précise des seize éléments indispensables à toute description de manuscrit. Comme il l'indique dans son introduction "Pour la description des manuscrits qui n'ont jamais été catalogués..." (p. vii), il donne dans chaque notice :

  • 1°) un court titre et la date ;
  • 2°) la liste des éléments contenus dans le manuscrit, avec pour chacun, en dessous et en caractères plus petits, toutes les informations qui s'y rapportent et les éventuelles références bibliographiques;
  • 3°) dans deux paragraphes distincts en caractères plus petits, les données codicologiques (nombre de feuillets, etc.) et ce qui est connu de l'histoire du manuscrit.
C'est ainsi qu'il décrit la composition de ses notices bibliographiques. Par un sous-entendu typiquement britannique (ou serait-ce de la négligence...), il omet de signaler que dans ses notices, le titre est précédé de la cote du document dans son lieu de dépôt. Plus vraisemblablement, Ker a dû considérer que cet élément ne fait pas partie de la description catalographique qu'il a mise au point. Quoi qu'il en soit, l'indication en tête de la notice de la cote, du titre et de la date fait gagner du temps au chercheur, qui peut ainsi localiser rapidement les éléments qui l'intéressent. De même l'utilisation de caractères de corps différents permet au lecteur de distinguer facilement le contenu des informations sur le contenu. Un corps de caractères encore plus petit est utilisé pour les renseignements paléographiques et codicologiques. Il faut d'ailleurs noter cette fascination toute britannique pour le non-dit qui permet à Ker de distinguer la paléographie et la codicologie simplement en déclarant que cette partie de la notice comprend "deux paragraphes".

Cote, titre court en italiques et date sur la même ligne, isolés par un espace, description du contenu avec deux corps de caractères, les détails techniques indiqués en caractères plus petits : cette mise en page élaborée crée une hiérarchie à l'intérieur de la notice, mettant en valeur les éléments importants. Après avoir établi les principales parties de la notice, Ker continue avec la liste des seize éléments indispensables à toute description de manuscrit médiéval. Là encore il y a un ordre : d'abord la codicologie, puis la paléographie, enfin la reliure. Il n'y a pas lieu de répéter ici ce qu'il dit avec tant de brièveté et de précision, mais nous utiliserons ces seize points pour comparer deux catalogues récents de manuscrits hébreux au modèle élaboré par Ker.

Auparavant, il faut tout de même noter que Ker n'est pas le modèle absolu. Deux exemples suffiront à le prouver : d'abord, pour ce qui est du contenu d'un manuscrit, Ker se limite à présenter la structure des Bibles, et n'évoque aucune autre oeuvre classique, liturgique ou non ; ensuite, il ne décrit pas les filigranes des manuscrits sur papier et ne cite pas les ouvrages de référence sur ce sujet. Si ce n'est cette réserve, les seize points définis par Ker rassemblent presque tous les éléments d'information significatifs nécessaires au lecteur pour évaluer l'exactitude des datations et localisations de n'importe quelle notice bibliographique. Permettre au lecteur de retrouver les éléments de référence et même éventuellement de contester les conclusions du bibliographe, c'est à cela que l'on reconnaît un vrai chercheur. Dans ce sens, Ker peut être considéré comme le modèle parfait.

Comme je l'ai indiqué, mon intention est de comparer deux catalogues récents de manuscrits hébreux au modèle de Ker. Les manuscrits qui sont décrits dans ces catalogues sont conservés sur le sol anglais, dans les universités d'Oxford et de Cambridge. Au cours des recherches que j'ai effectuées pour préparer la recension de ces deux catalogues, j'ai trouvé tellement d'allusions à la rivalité entre ces deux institutions que je ne m'étonne plus de la retrouver aussi sur le terrain du catalogage des manuscrits hébreux.

Le premier de ces ouvrages, le Catalogue of the Hebrew Manuscripts in the Bodleian Library, est en deux volumes. Il s'agit du fac-similé d'un travail publié en 1886 par Adolf Neubauer (1831-1907), enrichi d'un supplément d'addenda et corrigenda par Malachi Beit-Arié (Oxford : Clarendon Press, New York : Oxford University Press, 1994). Le second ouvrage, publié trois ans après, est le Hebrew Manuscripts at Cambridge University Library : a Description and Introduction by Stefan C. Reif, assisté de Shulamit Reif, et avec la collaboration de E. Engel pour la paléographie (Cambridge ; New York : Cambridge University Press, 1997). Cet ouvrage intègre également des travaux antérieurs de S.M. Schiller-Szinessy, H.M.J. Loewe, et J. Leveen.

Avant de mesurer ces deux catalogues à l'aune de Ker, il faut examiner leurs points communs et leurs différences, comparer les présentations, la navigation à l'intérieur de chaque catalogue, mais aussi les contenus.

Quels sont les points communs entre les collections de manuscrits hébreux de Cambridge et d'Oxford ? Ces deux collections sont conservées en Angleterre, et ont des origines comparables, à savoir un noyau de livres hébreux rassemblés par des chrétiens hébraïsants aux XVIIe et XVIIIe siècles, enrichi au XIXe siècle par des achats massifs (deux collections importantes pour Oxford, de nombreux achats à des marchands allemands et austro-hongrois pour Cambridge). Les deux catalogues suivent le même plan, commençant comme il se doit par la Bible, poursuivant avec les commentaires sur la Bible, le Talmud, la liturgie, pour finir avec diverses petites catégories sans ordre spécifique.

Ceci étant dit, les différences entre les collections et les catalogues qui les décrivent sont beaucoup plus nombreuses. En premier lieu, ces collections ne sont pas comparables en volume : il y a trois fois plus de manuscrits hébreux à la Bodléienne qu'à Cambridge. La collection d'Oxford a presque doublé avec l'acquisition de deux bibliothèques : celle du rabbin David Oppenheimer (1664-1739), de Prague, en 1829, et celle de Heiman Michael, d'Hambourg, en 1849, comprenant chacune environ huit cents manuscrits hébreux. Avec "seulement" un millier de manuscrits, la collection de Cambridge est plus facilement appréhendable par un seul bibliographe. Cependant, le catalogue de Reif est la première publication concernant l'ensemble de la collection, bien que ce projet ait officiellement débuté en 1825 ! A Oxford, il a fallu dix-huit longues années à Adolf Neubauer pour achever la publication de son catalogue ; dans le même temps à Cambridge, le rabbin S.M. Schiller-Szinessy a mis vingt-sept ans à décrire soixante douze Bibles manuscrites. Neubauer n'a pas cessé de remettre à jour son travail, ce qui rend la navigation à l'intérieur du catalogue de la Bodléienne très difficile. Bien que 90% des manuscrits soient décrits dans le corps principal du catalogue, il y a également sept chapitres supplémentaires. La multiplication des index les rend pratiquement inutilisables : Neubauer en avait prévu cinq principaux, mais dans le catalogue final, il n'y a pas moins de vingt-huit index différents où chercher un nom de personne ou d'oeuvre!

Malachi Beit-Arié a travaillé dix ans à son supplément au catalogue de Neubauer, pour lequel il a gardé la même présentation. Ses commentaires et corrections sont basés sur plus de trente ans d'expérience dans le déchiffrement des manuscrits hébreux : il est sans doute aujourd'hui l'un des plus grands spécialistes de paléographie hébraïque.

Malgré les grandes différences qui existent entre ces collections et ces catalogues, il est, je pense, tout à fait justifié d'évaluer pour chacun la structure et la qualité des informations de leurs notices bibliographiques, et de les comparer au modèle proposé par Ker. En tête de chaque notice, Neubauer donne son numéro d'ordre à l'intérieur du catalogue, relégant la cote à l'extrême fin de la description. Il est vrai que Ker n'accorde pas à la cote l'importance que je lui donnerais, mais sur ce point, Neubauer n'est pas à la hauteur. Ensuite, Neubauer donne un titre précis, souvent en caractères hébreux, mais il ne donne la datation du manuscrit qu'à la fin de la notice, après la description du contenu et les informations techniques. Cela n'est pas aussi étrange qu'il pourrait paraître, si l'on considère que la date est plus souvent déduite des différents éléments du manuscrit plutôt que trouvée en clair dans le colophon.

Reif, comme Ker, place la cote du manuscrit en tête de la notice, mais dévie ensuite très rapidement du modèle. Il donne les informations paléographiques et codicologiques avant le titre de l'oeuvre. Il ne distingue pas les indications sur le contenu du manuscrit des indications bibliographiques par l'utilisation de caractères de corps différents, mais simplement en les plaçant les unes à la suite des autres. D'autres informations sur la paléographie, le colophon, les mentions de possesseurs, sont intercalées ici, avant les renseignements sur la reliure et la provenance. En dépit de tous mes efforts, je n'arrive pas à trouver un ordre logique à cette énumération.

Il est vrai que la mise en page de Reif est aérée et agréable et que son catalogue est le plus lisible. Mais malgré une présentation très serrée, les descriptions de Neubauer sont plus cohérentes et mieux structurées. Bien qu'aucun des deux ne suivent de très près le modèle de Ker, Neubauer en est le plus proche.

Je voudrais maintenant attaquer le problème sous un autre angle, en comparant les méthodes des deux auteurs pour proposer une datation et/ou une localisation pour un manuscrit, comme le sous-entend Ker dans son concept des seize points de description.

On peut commencer en lisant simplement la page de titre de chaque catalogue. Le supplément à Neubauer publié par Beit-Arié en 1994 ne pouvait se concevoir sans la publication en reprint du catalogue de 1884, tellement il lui est lié. Ce supplément a été composé "sous la direction de" Beit-Arié, qui remercie dans son introduction treize collaborateurs, tous étudiants et professeurs israéliens, à une exception près. Il adopte ainsi pleinement le principe du travail en collaboration que nécessite la recherche scientifique, en codicologie hébraïque comme ailleurs. Le titre du catalogue de Cambridge est moins modeste, puisqu'il ne s'agit pas d'un supplément mais de la première publication sur la collection entière, attendue depuis longtemps. Sur la page de titre, Reif s'attribue tout le mérite de la description et de l'introduction, mais reconnaît en premier lieu avoir reçu l'aide de sa femme, puis avoir utilisé les travaux laissés par trois de ses prédécesseurs. Le dernier nom d'auteur donné sur la page de titre est celui d'Edna Engel. Il n'est mentionné nulle part qu'elle travaille au Centre de paléographie hébraïque, hébergé par la Bibliothèque de l'Université nationale et juive de Jérusalem, institut fondé et toujours dirigé aujourd'hui par Beit-Arié. Engel n'est pas mentionnée comme assistante, mais plutôt comme consultante ayant fourni des conseils sur la paléographie. Quand Reif cite le Centre de paléographie hébraïque dans ses remerciements, il n'indique ni le nom d'Engel, ni celui du fondateur et directeur du centre. Rien qu'avec la page de titre donc, nous pouvons constater que Beit-Arié et Reif reconnaissent tous les deux avoir reçu l'aide de collaborateurs, l'un insistant plus sur ses contemporains, l'autre sur ses prédécesseurs. Beit-Arié a dirigé un effort collectif, Reif a signé le catalogue avec l'aide d'autres collaborateurs, morts ou vivants.

Cette différence d'approche perçue au premier abord se confirme dans les détails des notices de manuscrits, lorsqu'on les compare aux seize points définis par Ker. Comme je l'ai indiqué, le but de Ker est de permettre à chaque lecteur d'estimer la valeur des datations et localisations proposées, ce que nous allons vérifier sur les notices de Reif et Beit-Arié. Pour identifier la main d'un copiste, Reif se contente d'employer une formule du genre "en se basant sur d'autres manuscrits, ce copiste a été identifié probablement comme", suivie d'un nom, parfois simplement un prénom, Isaac par exemple (p. 438, SCR 796). On ignore l'auteur de cette identification : est-ce Reif ? l'un de ses prédécesseurs ? ou Engel ? Il aurait été également approprié et plus scientifique d'indiquer les références des "autres manuscrits" qui ont servi de point de comparaison (Reif le fait parfois, apparemment lorsqu'un seul manuscrit est concerné).

A l'inverse Beit-Arié, dont le but est de corriger et d'enrichir le travail de Neubauer, justifie longuement ses conclusions. En premier lieu, dans une introduction intitulée "introduction méthodologique et descriptive aux identifications paléographiques", Beit-Arié décrit sept types d'écriture hébraïque, et il associe ces preuves paléographiques à des éléments codicologiques.

Contrairement à Ker, il prend en compte les filigranes pour évaluer les identifications de Neubauer. Par exemple, pour un exemplaire d'une oeuvre médicale de Maïmonides, Neubauer donne la date de 1269, sans identifier le lieu de la copie dont il ne donne le nom qu'en caractères hébreux, [Terits]. Beit-Arié date ce manuscrit de 1369, soit un siècle plus tard, en se basant sur le fait que le papier utilisé comporte un filigrane et que les plus anciens filigranes connus dans le monde chrétien sont de douze ans postérieurs à la date donnée par Neubauer. Beit-Arié identifie également [Terits] comme étant la ville de Trets en Provence. Ce Supplément à Neubauer regorge d'exemples de ce genre de travail de détective, mais le temps et la place manquent ici pour souligner la manière dont Beit-Arié suit à la lettre, et même au-delà, l'esprit des éléments de description des manuscrits médiévaux donnés par Ker.

Pour terminer, je voudrais indiquer brièvement l'impact que peut avoir à mon sens la révolution numérique. Comment le développement de normes bibliographiques par les catalogueurs nord-américains va influer sur la description des manuscrits hébreux est une question ouverte et pourrait être l'objet d'un autre exposé. Il faut souligner, même si c'est évident, que les deux catalogues décrits sont sur papier, la forme traditionnelle utilisée pour ce genre d'ouvrage jusqu'à ce jour. Une recherche d'information dans un livre par le biais de ses index n'a rien à voir avec une recherche sur le Web, comme nous commençons à le voir de plus en plus. Mais pour l'instant, il nous faut comparer les index imprimés de ces deux catalogues. Bien que ce ne soit pas un critère retenu par Ker pour des raisons évidentes, je soutiens que les index sont les outils les plus importants pour accéder aux informations utiles dans un catalogue de manuscrits. Beit-Arié ne pouvait pas faire grand chose pour corriger les index inefficaces de Neubauer, mais il en a ajouté deux autres, l'un pour les manuscrits datés, l'autre pour les manuscrits localisés. Là encore, c'est à partir de ce genre d'outils que le paléographe hébraïque pourra tirer des conclusions pour des manuscrits non datés ou non localisés. Reif a élaboré douze index, certains très spécialisés, d'autres plus généraux, tous utiles, chacun s'attachant à un aspect particulier de la recherche. Il n'y a pas lieu de les passer en détails, je citerai simplement Reif lui-même, lorsqu'il explique sa démarche d'indexation : "il est conseillé au chercheur de ne pas se contenter de consulter un seul index, puisque par exemple, un possesseur peut aussi être le copiste supposé ou même l'auteur d'une pièce et son nom peut ainsi apparaître dans plusieurs index" (p. XIV). Empruntant l'idée à Neubauer, qui avait donné un "numéro Neubauer" aux manuscrits hébreux de la Bodléienne, Reif fait référence aux manuscrits dans ses index par un nouveau numéro SCR, à savoir "Stefan C. Reif", indiqué à la fin de chaque notice (et non au début comme Neubauer). Reif a utilisé à plein les possibilités offertes par l'informatique, aussi bien dans la composition d'excellents index généraux que dans la présentation très lisible de ses notices. Mais il était beaucoup plus libre que Beit-Arié qui a dû intégrer les contraintes de Neubauer.

En conclusion, ces deux catalogues montrent que les savoir-faire traditionnels et les compétences les plus pointues restent complémentaires. La très grande expérience de Beit-Arié dans le domaine de la paléographie et de la codicologie hébraïques fait de son Supplément à Neubauer un outil de référence bien au-delà des murs de la Bodléienne. Reif, par son usage intelligent et habile des technologies modernes, comme il a su le faire dans ses précédentes publications, nous offre le premier catalogue des manuscrits hébreux de Cambridge, qui est désormais un modèle pour tout catalogue imprimé de manuscrits hébreux.

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