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. Le droit à l'information et le niveau de progrès [économique et social] d'un pays sont étroitement liés. Par conséquent, les individus qui vivent dans les pays développés ont davantage de possibilités pour accéder au droit à l'information que leurs compères dans les pays en développement.
Quatre-vingt pour cent de la population mondiale vit encore dans des pays moins développés ou dans des pays en développement. Il semblerait que les pays qui n'ont pas réussi à résoudre leurs problèmes principaux seraient toujours loin d'accéder au droit à information. Dans cette étude, nous essayons d'évaluer la notion même de droit à l'information nous basant sur le niveau de progrès qui sépare les pays en développement des pays développés.
Nous ne pouvons pas dire que la démocratie soit précisément appliquée dans beaucoup de pays en développement, en dépit du fait qu'ils soient un peu plus démocratiques depuis 1980. L'index de démocratie par la Banque mondiale (diagramme 1) nous le montre clairement. Dans la plus grande majorité des pays en développement, la démocratie ne fonctionne pas complètement. Il est démontré que seulement les pays membres de l'OCDE (ou pays développés) connaissent de véritables régimes démocratiques. Si nous admettons que la démocratie est une condition préalable pour le droit à l'information nous pouvons dire également que les pays en développement n'ont pas eu cette chance de jouir pleinement de l'usage du droit à l'information.
Le tableau 1 nous montre qu'il y a de nombreux pays qui non pas ratifié ou adhéré aux principales conventions des droits de l'homme. Cela signifie que ces pays [ne respectent pas] (les problèmes)[ ?] les droits de l'homme et par conséquent le droit à l'information. Convention Pays ayant ratifié ou adhéré Pays n'ayant pas ratifié ou adhéré Droits économiques, sociaux et culturels, 1966 135 57 Droits civils et politiques, 1966 136 56 Elimination de la discrimination contre les femmes 153 39 Droit de l'enfant 190 2
Tableaux 1: Statut de ratification des conventions principales des droits de l'homme, 1er mars 1997. Source: Organisation des nations unies (1997)
Pays moins Pays en Pays développés développement industrialisés Espérance de vie (années) 54.4 61.8 74.1 Taux d'aptitude à lire et à écrire 48.1 69.7 98.5 Taux de scolarisation cumulé de 1er, 2ème et 3ème cycles 36 56 83 Accès aux services de la santé [au soin] (%) 49 80 - PNB par habitant (US$) 210 1053 17221 Indices du développement humain 0.336 0.576 0.911
Tableaux 2:Indicateurs cumulés de développement humain par région [groupe de pays]. Source: Organisation des nations unies 1997
Deux notions de développement humain sont à discerner. L'une se situe au niveau de l'individu, l'autre au niveau national (2). Le tableaux n° 2 montre les indices réunies des région [par groupe de pays] concernant le niveaux du développement humain, avec quelques indicateurs de base et dessine un profil du développement humain. Seules les personnes scolarisées peuvent utiliser le droit à l'information. Les analphabètes ne peuvent pas utiliser ce droit même s'ils en ont besoin. Srikantaiah et Dong démontrent qu'il existe une corrélation bien définie [établie] entre le nombre des utilisateurs d'Internet, le PNB et le taux [degré] d'instruction. On peut également dire qu'il y a un corrélation bien définie [établie] entre l'utilisation [des moyens] d'information le taux d'alphabétisation pour la simple raison que l'utilisateur de l'information doit [avoir été] être alphabétisé.
Le taux d'immatriculation scolaire par région, selon le niveau d'instruction, est un bon paramètre qui démontre le niveau national d'accès au droit à l'information. Selon le tableau 2 le taux global d'immatriculations dans ensemble des trois cycles de scolarisation, 64% de la population des pays moins avancés et 44% de la population des pays en développement sont dépourvus d'une scolarisation quelconque. Cela veut dire que ces pays ne peuvent pas utiliser le droit à information et n'ont pas une telle priorité. L'article 29 [?] décrit le but de l'instruction. Alors faut-il conclure que le droit à l'information-ou autrement dit, le droit d'accéder aux source de l'information- est en relation avec une aspiration à l'éducation dans le perspective d'une instruction générale et d'un développement humain. (4)
Une autre situation négative est le rapport entre les dépenses pour l'éducation [publique] et le pourcentage du PNB [un autre aspect négatif réside dans le taux faible du produit national brut consacré à l'éducation publique]. Bien que les pays moins développés contribuent 3.1% de leur PNB à l'éducation publique, ce chiffre s'élève [néanmoins] à 3.8% pour les pays en développement et à 5.8% pour les pays industrialisés (5). Il serait difficile de réaliser le droit à l'information dans les pays en développement (ainsi que les pays moins avancés) à moins que ces pays augmentent leurs dépenses pour l'éducation publique au niveau des pays industrialisés, ou même davantage.
En ce qui concerne le pourcentage de la population muni de l'aptitude à lire et à écrire, un écart considérable sépare les pays moins développés et en développement des pays industrialisés. Tandis que le taux d'alphabétisation dans les pays développés atteint 98.5% [de la population], il tombe à 69.7% pour les pays en développement et à 50.4% pour les pays moins développés. Cela veut dire que la moitié de la population des pays moins avancés et un tiers de la population des pays en développement n'accèdent pas aux informations écrites. Et cela signifie également que dans les pays en développement et les pays moins avancé une priorité devrait être donnée à la création d'une société qui est capable de lire et d'écrire.
L'un des droits fondamentaux pour un individu ou une nation est de vivre d'un manière saine. Une personne malade ou un pays qui souffre de sérieux problèmes de santé sur le plan national ne donne pas la priorité au droits à l'information. Du point de vue de la santé [publique] il y a une différence bien définie [sans ambiguïté] entre les pays en développement et les pays développés.
Pays moins Pays en Pays développés développement industrialisés Radios (par 1000 [habitants]) 96 178 ? Télévisions (par 100) 2 14 ? Livres publiés par titre (par 100.000) - 7 ? Lignes téléphoniques majeures (par 100) 0.3 3.3 ? Appels téléphoniques internationaux (minutes/personne) 0.5 2.5 ? Fax (par 100) - 0.1 ? Utilisateurs Internet (par 10.000) - 1.5 ? PC (par 100) - - ?
Tableaux 3: Profile de communication. Source: Organisation des nations unies (1997)
Tandis que le taux de la population qui n'ont pas accès aux services de santé s'élève à 51% dans les pays moins avancés, il est de 20% dans les pays en développement et de moins de 5% dans les pays industrialisés (6). Ces pourcentages démontrent que les pays moins développés et les pays en développement connaissent encore de sérieux problèmes de santé publique. Ce n'est pas réaliste d'attendre d'un pays qui a des problèmes de santé publique à résoudre de donner la priorité au problème de droit à l'information.
Lorsqu'on regarde le profile de la communication des pays en développement et des pays développés (Tableaux n° 3), nous constatons que les pays moins développés et les pays en développement n'obtiendront pas les médias traditionnels en cours des deux prochaines années avant l'an 2000. Parmi 1000 personnes 822 n'ont pas de télévision. Le nombre de livres publiés s'élève [seulement] à 7 titres pour 100.000 d'habitants dans les pays en développement, [comparés à] 52 titres dans les pays industrialisés. Dans les pays moins développés on compte 0.3 de lignes téléphoniques majeures pour 100 habitants, [ce même chiffre atteint] 3.3 pour les pays en développement, [s'élève à] 40.1 pour les pays industrialisés (7). En 1994 aucun journal quotidien n'a paru dans 37 pays en développement et moins développés ainsi que leurs territoires (8) [?]. Le droit à la communication est la base du droit à l'information. Dans ces conditions, nous pouvons dire que le droit à l'information est encore très éloigné des pays moins développés et les pays en développement.
Nombre de Fréquentation des Collection [?] Population par bibliothèques publiques nombre [?] Bibliothèque publique par population par mille Ouganda 1.145.611 0.2 82 Canada 6.581 16.0 60.955 Finlande 2.851 47.3 36.300 Royaume Uni 10.854 57.6 133.134
Tableaux 4: Bibliothèques publique par habitant. Annuaire statistique de l'UNESCO 1996
Le tableaux 4 indique que le taux de fréquentation des bibliothèques publiques est de 0.2% de la population pour Ouganda, [par rapport à] 57% au Royaume Uni. Pendant que 1.145.611 personnes [ont accès] à une seule bibliothèque publique en Ouganda, il existe une bibliothèque publique pour 2.851 personnes en Finlande. En ce qui concerne le nombre [des livres] dans les bibliothèques publiques, il existe 2,29 livres par personne au Royaume Uni, mais un livre pour 3000 personnes en Ouganda (11). Il est évident qu'un rapport étroit existe entre le niveau de développement, et l'utilisation [fréquentation] des bibliothèques publiques. Pour pouvoir utiliser les bibliothèques publiques dans un pays il doit en exister le nombre suffisant ainsi que des facilités d'accès à l'éducation [nationale]. Le développement [économique et social] est le fondement sur la laquelle la fréquentation de bibliothèque publique peut augmenter et qui, par conséquent, peut promouvoir le droit à l'information.
Le services fournies par les bibliothèques, et bien évidemment, le droit à l'information peuvent être considérés en tant qu'un élément de la politique national d'information. Toutefois la plupart des pays moins développés et des pays en développement ne [recourt] généralement pas à une politique nationale d'information (12). Le manque d'une politique nationale d'information d'un pays exerce un influence négative sur les services offert par les bibliothèques et sur le droit à l'information.
Nous ne pouvons pas aspirer au droit à l'information tant que nous n'avons pas réalisé les autres droits mentionnés ci-dessus. Bien qu'en tant que bibliothécaire, nous soyons capables de faire une multitude de choses, néanmoins aussi longtemps qu'existe l'inégalité entre les pays en développement et les pays développés, il ne s'agit pas d'une attitude réaliste d'attendre une solution du problème du droit à l'information uniquement par nous-mêmes.
En conclusion nous pouvons dire qu'au vingt unième siècle les pays moins développés ainsi que les pays en développement n'atteindront toujours pas le droit à l'information.