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To Bangkok Conference programme

65th IFLA Council and General
Conference

Bangkok, Thailand,
August 20 - August 28, 1999


Code Number: 018-94f
Division Number: II
Professional Group: Geography and Map Libraries
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 94
Simultaneous Interpretation:   No

Comment mettre vos cartes sur l'internet

David Yehling Allen
Geosciences and Map Librarian
Melville Library
SUNY Stony Brook
E-mail: dyallen@notes.cc.sunysb.edu


Abstract

De nombreuses bibliothèques créent des images raster (ou en mode point) de cartes et les mettent en consultation sur l'internet. L'objet de cet article est de présenter les techniques d'acquisition numérique disponibles aujourd'hui et que peuvent utiliser les bibliothécaires spécialistes des cartes et plans et les gestionnaires désireux de se lancer dans un projet de numérisation. Les références de bas de page et la bibliographie permettront aux personnes intéressées d'approfondir les questions techniques.

Il existe plusieurs approches pour la création et la diffusion d'images raster sur l'internet. Pour certaines applications, des résultats très corrects peuvent être atteints avec un budget minime et une charge de travail peu importante. En revanche, pour produire des images numériques de qualité à partir de cartes de grandes dimensions, il faut souvent engager des dépenses importantes et y consacrer beaucoup de temps. Pour la numérisation des cartes, on peut avoir recours à la numérisation de film (en utilisant le Photo CD de Kodak par exemple), à des scanners à plat ou à des appareils photos numériques. Les avantages et inconvénients de ces différentes méthodes sont présentés ici, ainsi que des conseils pour la production de fichiers images destinés à la recherche. Les images haute résolution de cartes de grandes dimensions sont gourmandes en octets et les méthodes utilisées pour la compression et la diffusion de ces fichiers sont discutées ici. On abordera aussi la questio! n des métadonnées nécessaires à la recherche sur la Toile.


Paper

Comment mettre vos cartes sur l'internet

Dans cet article, mon objectif est de présenter, sans entrer dans les détails techniques, les enjeux de la mise à disposition des collections de cartes sur la Toile d'araignée mondiale (TAM) et d'encourager ceux d'entre vous qui en ont le projet. La version écrite de cet article est accompagnée de notes de bas de page et d'une liste de sites destinés à ceux qui souhaiteraient approfondir les questions techniques (1). Je suis à votre disposition pour répondre à vos interrogations pendant cette conférence, et par la suite grâce à la messagerie électronique.

Je m'intéresserai en premier lieu à la création d'images numériques à partir de cartes historiques, de vues aériennes et d'images satellites. Jusqu'à présent, tous les projets de numérisation de cartes anciennes ont été menés en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest. Des projets similaires pourraient parfaitement voir le jour dans d'autres pays. Ce serait vraiment un progrès fantastique pour la recherche scientifique et la culture mondiale si des images en haute résolution des trésors cartographiques conservés dans le monde pouvaient être consultés par toute personne disposant d'une connexion à l'internet.

Les cartes historiques doivent être numérisées en images raster (2). Ces dernières ont pris une importance croissante dans les dernières années. Souvent l'imagerie numérique est associée aux système d'information géographique (SIG) qui sont connus pour la facilité avec laquelle ils gèrent les images vectorielles. Les images raster sont de plus en plus nombreuses sur l'internet et les logiciels de SIG les plus répandus traitent à présent aussi bien ce type d'image que les images vectorielles.

Il y a d'autres raisons à la prolifération des images en mode point. Leur défaut majeur était leur taille qui rendait impossible tout traitement sur micro-ordinateur et surtout toute transmission sur l'internet. Une image en mode point non compressée d'une carte en couleurs de taille moyenne peut peser plusieurs centaines de mégaoctets. Les progrès récents permettent de travailler sur ces fichiers plus aisément. Parmi ces progrès, il faut citer la puissance accrue des micro-ordinateurs dont les prix demeurent raisonnables, l'existence de moyens de stockage de masse, le développement de nouvelles techniques de compression et l'invention de nouveaux modes de transmission des fichiers sur l'internet.

Il est possible de mettre en ligne des cartes sur l'internet avec un investissement minimal en formation et en moyens financiers. On a seulement besoin d'un accès à un serveur et d'un micro-ordinateur équipé de quelques éléments matériels et logiciels complémentaires. Si l'on n'a pas l'habitude des ordinateurs, il est préférable de commencer de façon modeste. Cette approche économique présente l'inconvénient de ne s'appliquer qu'à des cartes de petite taille ou à des images de faible résolution. Une petite carte de 20 sur 30 cm peut être numérisée en utilisant un scanner ordinaire, compressée en JPEG (un programme du domaine public) et mise sur l'internet pour être vue de tous (3). Les cartes plus grandes peuvent être photographiées sur des diapositives 35 mm et numérisées à un coût raisonnable grâce au procédé Photo CD de Kodak (4). Des images de cartes de taille moyenne produites à partir de diapositives n'auront toutefois pas la résolution suffisante pour rendre tous les ! détail s de la carte.

La production d'images de qualité pour des cartes de taille moyenne ou importante est plus compliquée et plus coûteuse. Cela demeure cependant à la portée des grandes bibliothèques comme les bibliothèques nationales et les bibliothèques universitaires ou encore celles des musées. Jusqu'à présent, ce type de tâche a été mené aux Etats-Unis et notamment à la section Géographie et Cartes de la Bibliothèque du Congrès qui a joué un rôle de pionnier dans le domaine. Les bibliothèques américaines ont été les premières à se lancer dans ce travail et dans la suite de cet article, je présenterai ce qui doit être mis en œuvre pour obtenir des images de cette qualité (5).

Un consensus se dégage autour de l'idée que les cartes doivent être numérisées à une résolution minimale de 300 points par pouce avec un codage couleur sur trois octets (24 bits) si l'on veut que tous les détails soient bien reproduits (les exigences concernant les cartes ne noir et blanc sont un peu différentes). Une image non compressée d'une carte plutôt petite (60 x 90 cm) occupera plusieurs centaines de mégaoctets. Pour rendre cette carte consultable sur l'internet, il faut suivre plusieurs étapes : la carte doit être numérisée, les fichiers non compressés doivent être stockés, les fichiers de travail doivent être retouchés et compressés puis ils doivent être placés sur un serveur ; enfin, des métadonnées doivent être créées pour les rendre accessibles.

L'étape la plus difficile est la numérisation. Il y a trois options possibles : numériser à partir d'un film, utiliser directement un scanner, utiliser un appareil photo numérique. La numérisation à partir d'un film produit les résultats les moins satisfaisants mais c'est aussi la méthode la plus simple et la moins onéreuse pour ceux qui n'ont que quelques cartes à numériser. Cela implique de prendre des photographies 4 x 5 pouces (inches), voire 8 x 10 pouces et d'envoyer les négatifs ou transparents à un prestataire qui les numérise. Les principaux inconvénients de cette méthode sont les pertes en résolution et la moindre qualité du rendu des couleurs par rapport à d'autres méthodes. Néanmoins, il est aussi possible d'obtenir des résultats convenables qui peuvent être utilisés et pour lesquels l'investissement est faible.

Les scanners produisent de meilleurs résultats mais ils sont limités par la taille des cartes qu'ils peuvent traiter. Peu de scanners peuvent numériser de grandes cartes. La Bibliothèque du Congrès utilise un scanner à plat très coûteux de la société Tangent Imaging systems pour son projet de numérisation Cartes Panoramiques (6). La Bibliothèque du Congrès a reçu cet appareil en don. En raison du coût et des contraintes techniques, il est douteux que beaucoup de bibliothèques fassent le même choix même s'il a donné d'excellents résultats. Pour ceux qui préfèrent travailler avec un scanner, ceux à chargement automatique des documents sont une option moins coûteuse qui ne convient toutefois pas à des documents rares et fragiles (7).

A mon avis, les appareils photo numériques sont pour l'heure le meilleur choix pour ceux qui veulent créer un grand nombre d'images de qualité. Un outil comme le dos numérique PowerPhase FX de Phase 1 pour appareil photo 4 x 5 peut créer des images allant jusqu'à une résolution de 10 500 x 12 600 pixels, en couleur sur trois octets. A cette résolution on peut numériser des cartes de 35 x 42 pouces à une résolution de 300 points par pouce (8). Le coût total d'un dos numérique et de l'équipement associé est un peu moins élevé que celui d'un scanner Tangent. Les appareils photo numériques sont réputés plus fidèles aux couleurs que les scanners et ils peuvent numériser des objets en trois dimensions comme les atlas reliés. Ils peuvent être utilisés avec une variété d'objets et de cartes.

Après avoir créé les images numériques des cartes, les autres problèmes sont relativement aisés à résoudre. Les images non compressées peuvent être stockées sur des CD. Avant de compresser les images, il faut les détourer et les retravailler à l'aide d'un logiciel comme Photoshop d'Adobe. Les images qui en résultent peuvent être distribuées sur des CD ou des DVD. Si l'on veut mettre ses cartes sur l'internet, il faut créer des copies de faible résolution et les compresser en utilisant JPEG. Si l'on veut mettre des images de très bonne qualité sur l'internet, on peut utiliser un programme spécifique comme MrSID (9). Ce programme utilisé par la Bibliothèque du Congrès emploie des techniques de compression spécifiques pour obtenir un plus haut niveau de compression avec une meilleure qualité d'image que celle obtenue avec JPEG. Ce programme permet aussi des agrandissements des images. Parce que MrSID ne transmet jamais plus d'information que ce qui peut être visualisé sur un éc! ran donné, il est possible de voir des fichiers importants sans transmettre plus qu'une petite partie de l'information d'un seul coup sur l'internet.

J'aimerais conclure avec quelques remarques sur les métadonnées. Il ne suffit pas de mettre ses cartes sur l'internet. Il faut aussi fournir une information bibliographique afin de permettre au public de retrouver ces cartes sur l'internet. La plupart des bibliothécaires sont assez peu soucieux de fournir cette information et se contentent d'un nombre minimal d'informations bibliographiques (auteur, titre, date de publication de la carte originale) pour accompagner les images. Si les collections d'images numériques sont consacrées à une aire géographique spécifique, cette approche peut être satisfaisante et les cartes peuvent être repérées en utilisant des outils comme les signets d'Odden (10). Mais ce n'est pas une solution acceptable à long terme. Nous avons besoin d'une base de données recensant toutes les cartes numériques dans le monde, base de données qui pourrait être interrogée par auteur, titre, mots-clés, etc... Les bibliothécaires chargés des collections de cartes! comme ncent tout juste à s'emparer du problème et des informations sur ces tentatives peuvent être trouvées sur la Toile (11). Pour les cartes historiques, je souhaite que nous adoptions une approche semblable à celle du projet CORC d'OCLC qui prévoit la création d'une base de données qui combine les notices MARC avec le catalogage de type Dublin Core (12).

NOTES:

1. 1. Pour une approche plus technique du sujet, voir David Yehling Allen, "Creating and Distributing High Resolution Cartographic Images," RLG DigiNews, Vol. 2, No. 4 (August 15, 1998), 1-6 http://www.rlg.org/preserv/diginews/diginews2-4.html. Cet article contient des liens avec les sites les plus importants dans le domaine de la numérisation des documents cartographiques.

Des informations complémentaires peuvent être trouvées dans le numéro 12 de la revue Meridian ; Issue No. 12 (1997) of Meridian (the Journal of the Map and Geography Round Table, American Library Association). Le numéro entier est consacré à la numérisation des cartes, les notes de bas de page de cet article mentionnent les articles et ouvrages les plus pertinents dans ce domaine.

2. Les images raster ou en mode point sont formées à partir d'une grille de pixels. Les images vectorielles sont créées à partir de lignes et de courbes définies mathématiquement. Les images vectorielles créées par les programmes de SIG peuvent aussi être mises sur l'internet avec des logiciels comme ArcView Internet Map Server de la société ESRI.

3. Parmi les sites ayant mis en ligne un grand nombre de cartes de petite taille, il faut citer le Perry-Castañeda Library Map Collection at the University of Texas at Austin http://www.lib.utexas.edu/Libs/PCL/Map_collection/Map_collection.html. Un exemple intelligent de ce qui peut être fait avec un matériel simple : Historic USGS Maps of New England collection at the Diamond Library of the University of New Hampshire http://docs.unh.edu/nhtopos/nhtopos.htm. Ces images ont été numérisées par parties par un chercheur utilisant un portable et un scanner à main. Même si les images présentent des défauts (effet moiré), elles sont néanmoins utilisables à des fins de recherche.

4. Sur le Photo CD voir David Yehling Allen, "Digital Imaging for the Rest of Us: Kodak Photo CD and Kodak Pro Photo CD," Meridian No. 12 (1997), 15-18.

5. L'URL de la section Géographie et Cartes de la Bibliothèque du Congrès est : http://lcweb2.loc.gov/ammem/gmdhtml/gmdhome.html.

6. Le scanner à plat de Tangent Imaging Systems (une filiale de Scangraphics Corporation) peut numériser des cartes dont la taille atteint 24 x 36 pouces. Une information est disponible à http://www.colorscan.com.

7. Les National Archives of the United States ont utilisé un scanner couleur roller produit par la société Anatech Corporation pour numériser sa collections de cartes et de chartes. Voir : http://chartmaker.ncd.noaa.gov/ocs/text/MAP-COLL.HTM

8. Une information sur le Phase I PowerPhase FX peut être obtenue à : http://www.phaseone.com. See also, Peter B. Hirtle and Carol De Natale, "Selecting a Digital Camera: the Cornell Museum Online Project," RLG DigiNews, Vol. 2, No. 6 (Dec. 15, 1998)
http://www.rlg.org/preserv/diginews2-6.html#technical1

9. MrSID est un produit de la société LizardTech http://www.lizardtech.com. See also Steven Puglia, "Fractal and Wavelet Compression," RLG DigiNews, Vol 2, No. 3 (June 15, 1998) http://www.rlg.org/preserv/diginews/diginews23.html#technical2

10. L'URL des signets d'Odden est : http://kartoserver.frw.ruu.nl/HTML/staff/oddens/oddens.html.

11. Pour plus d'informations sur les métadonnées, voir the American Library Association, Map and Geography Round Table, "Metadata Primer for Map Librarians" http://www.sunysb.edu/libmap/metadata.htm. Pour une introduction plus technique sur les métadonnées avec une perspective internationale, voir Jan Smits, "The Creation and Integration of Metadata in Spatial Data Collections,"prepared for the 63rd IFLA Conference, Copenhagen, Denmark (18 August, 1997)http://magic.lib.uconn.edu/.

12. Pour le Dublin Core voir: http://Purl.oclc.org/dc/. For the CORC Project see: http://www.oclc.org/oclc/research/projects/corc/index.htm.

Comment mettre vos cartes sur l'internet : sources

Information générale sur la numérisation

1. Besser and Trent, "Introduction to Imaging" http://www.getty.edu/publications/titles/imaging/. (Good on basics).

2. David Yehling Allen, "Creating and Distributing High Resolution Cartographic Images" http://www.rlg.org/preserv/diginews/diginews2-4.html

(introduction générale complétée par de nombreux liens)

Sites comportant des images numériques de cartes

1. Perry-Casteñada Map Library at the University of Texas at Austin http://www.lib.utexas.edu/Libs/PCL/Map_collection/Map_collection.html

(plusieurs cartes de petites tailles numérisées avec un scanner de bureau)

2. Historic USGS maps of New England http://docs.unh.edu/nhtopos/nhtopos.htm

(cartes numérisées par parties avec un scanner à main)

3. Library of Congress, Geography and Map Division http://lcweb2.loc.gov/ammem/gmdhtml/gmdhome.html

Photo-CD, Scanners et appareils photo numériques

1.Anne R. Kenney and Oya Y. Rieger, "Using Kodak Photo CD Technology for Preservation and Access: A Guide for Librarians, Archivists and Curators" http://www.library.cornell.edu/preservation/kodak/cover.htm

2. Tangent scanners: http://www.colorscan.com

3. Phase I digital cameras: http://www.phaseone.com

4. Peter B. Hirtle and Carol de Natale, "Selecting a Digital Camera: the Cornell Museum Online Project," RLG DigiNews, Vol. 2 , No. 6 (Dec. 15, 1998) http://www.rlg.org/preserv/diginews/diginews2-6.html#technical1

Logiciels pour la compression et la diffusion d'images

1. MrSID: http://www.lizardtech.com

2. Steven Puglia, "Fractal and Wavelet Compression," RLG DigiNews, Vol. 2, No. 3 (June 15, 1998) http://www.rlg.org/preserv/diginews/diginews23.html#technical2

Métadonnées

1. Odden's Bookmarks: http://kartoserver.frw.ruu.nl/HTML/staff/oddens/oddens.html

2. American Library Association, Map and Geography Round Table, "Metadata Primer for Map Librarians": http://www.sunysb.edu/libmap/metadata.htm

3. Dublin Core homepage: http://Purl.oclc.org/dc/

4. CORC Project: http://www.oclc.org/oclc/research/projects/corc/.

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