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![]() ![]() ![]() ![]() 65th IFLA Council and General |
Catégorie | Sous-catégorie | Type |
---|---|---|
1 Formules | Titres Devises Didactiques Religieuses |
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2 Poésie | Officielle | Historique Panégyrique |
Privée | Religieuse Individuelle |
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3 Liste | Noms de lieux Noms de personnes |
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4 Récits | Historiques | Universels Locaux Familiaux |
Didactiques | Mythes | |
Esthétiques | Esthétiques (épopées, légendes, contes) | |
Personnels | Souvenirs personnels | |
5 Commentaires | Juridiques Auxiliaires Sporadiques |
Précédents Explicatifs Notes occasionnelles. |
Pour instructives que soient ces typologies et bien d'autres encore, elles n'épuisent pas toutes les données liées à la tradition orale dont message - il faut se le rappeler - se trouve au carrefour de deux axes : celui de l'instant actuel lorsqu'il enrégistre l'échange entre deux interlocuteurs ; celui de la durée quand l'échange concerne une tradition ayant existé dans le passé et une situation actuelle à laquelle s'applique cette tradition. Ce dont s'autorise Jean Cauvin pour écrire (1980) : "A part quelques grands genres représentés partout, chaque ethnie, chaque langue a ses propres types de textes. Il est donc inutile ou même impossible de faire une description exhaustive et parfaitement exacte de ces genres à travers l'Afrique. Chacun est invité à étudier ce qui existe dans sa propre tradition". Pour ce faire, l'auteur propose d'emprunter une voie externe grâce à laquelle on peut dégager à partir du vocabulaire la façon dont les genres sont distingués entre eux dans la langue concernée, et une approche interne, en considérant chaque genre à part, et en envisageant ce qu'il a de caractéristique.
Nous partageons la pertinence de ce point de vue bien illustré par notre propre expérience de recherche dans le champ de la poésie orale chez les Sérères au Sénégal. Là où Vansina distingue deux sous-catégories dans la poésie (officielle et privée), et quatre types, nous avons identifié 26 types poétiques, désignés spécifiquement dans la langue, et caractérisés selon des critères fonctionnant tous ensemble, ou en partie(6).
Le souci de connaître les peuples des sociétés sans écriture qui a présidé à la naissance de la recherche anthroplologique et ethnologique, a bien vite conduit à la collecte de la tradition orale en tant que matériau essentiel à cette démarche. Ce souci s'est renforcé avec l'expansion des puissances occidentales dès qu'elles se sont engagées dans la conquête coloniale. Il s'est agi pour elles de mieux connaître les sociétés conquises ou à conquérir, à la fois pour assouvir une saine curiosité intellectuelle voire scientifique, mais également pour mieux asseoir les fondements de leur domination. Ainsi, des conquérants et des administrateurs coloniaux se sont distingués dans la recherche anthropologique et ethnologique, en s'inscrivant selon les cas dans la rigueur d'une démarche scientifique, ou en se révélant incapables de se soustraire aux préjugés et présupposés de l'époque, mais avec dans les deux cas, le projet d'asseoir une gestion durable du pouvoir colonial. Ils seront parmi les premiers acteurs engagés dans la collecte de la tradition orale, aux côtés de chercheurs indépendants de l'entreprise coloniale. La collecte au cours de cette période, s'est effectuée par simple notation écrite et publication de recueils de textes oraux, ou exploitation de ces derniers au plan de la recherche.
La période suivante a été marquée par l'apparition du support de la bobine magnétique et le développement de la photographie, pour fixer le son et les images. Le film cinématographique puis vidéographique compléteront la panoplie des moyens utilisés à des fins de fixation de la tradition orale, avec prise en charge de sa dimension visuelle.
En accédant à la souveraineté internationale, les pays où la tradition orale est restée vivante - en particulier ceux de l'Afrique au sud du Sahara - ont veillé à la sauvegarde de leur patrimoine culturel oral, grâce à ces nouveaux moyens techniques. A cette fin, ils se sont dotés de structures de recherche, ainsi que de collecte, d'archivage, de conservation et d'exploitation de la tradition orale, fixée sur ces nouveaux supports.
Dans cette démarche, ils ont été quelquefois appuyés par l'Unesco ou encouragés par l'initiative prise par celle-ci, de créer en 1968 à Niamey au Niger, un Centre régional de Documentation pour la Tradition orale (CRDTO). L'avénement d'un tel centre était inscrit dans le cadre de la réalisation du projet de rédaction de l'Histoire générale de l'Afrique, - lancé par la 14e session de la Conférence générale de l'Unesco en 1964 - et du fait que l'Afrique dite nigéro-soudanienne, avait retenu l'attention des spécialistes " surtout en raison de l'abondance et de la variété des sources orales, écrites, archéologiques et sculpturales... et des besoins de coordonner la collecte et l'analyse de ces sources relatives à l'histoire des nationalités... ". La mission définie au CRDTO a été " la mise en oeuvre du Plan régional de recherches sur la tradition orale et de la coopération entre les instituts et universités de la région ". Les pays visés par cette initiative étaient : le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Dahomey (actuel Bénin), la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Haute Volta (actuel Burkina Faso), le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra-Léone, le Tchad et le Togo(7).
De même des méthodologies d'enquête ont été élaborées pour recueillir au mieux les éléments du patrimoine culturel oral, conformément à la mission du CRDTO.
En 1974, le CRDTO a quitté la tutelle de l'Unesco pour être placé sous l'égide de l'Organisation de l'Unité africaine, OUA, en enrégistrant une légère mutation qui en a fait un Centre d'Etudes linguistiques et historiques par Tadition orale - CELHTO - avec une mission de coordination de la recherche dans les domaine des langues, de l'histoire et de la tradition orale. A ce titre en particulier, il s'est engagé dans la traduction de l'Histoire générale de l'Afrique dans les grandes langues africaines que sont le fulfuldé, le swahéli et le haoussa.
L' engagement du CELHTO dans la sauvegarde du patrimoine, s'est également traduit par son implication dans de nouvelles stratégies d'alliance pour la collecte et l'exploitation de la tradition orale, grâce notamment aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, et que nous présenterons dans les pages qui suivent (voir infra, p. 20).
La collecte de la tradition orale peut s'effectuer par la couverture directe d'une manifestation traditionnelle donnée et/ou la conduite d'une enquête sur celle-ci ou sur un sujet choisi.
Il y a sans doute de nombreuses façons de conduire une enquête mais l'on devrait - nous semble t-il - observer au moins les préalables ci-après :
Au delà de ces précautions, la conduite de l'enquête suppose une vision pertinente de la tradition orale dans la société de référence, et la typologie élaborée par celle-ci. La collecte va nécessiter différentes phases que nous allons passer en revue.
Elle permet une prise en compte des différents paramètres qui viennent d'être passés en revue. Cette préparation peut se prolonger par un questionnaire élaboré avant l'enquête. A défaut de celui-ci, il convient de disposer d'un ensemble de repères grâce auxquels l'on est sûr de cerner correctement, au plan intellectuel, le thème abordé. En tous les cas, même en cas d'élaboration d'un questionnaire, il faut garder une relative liberté de manoeuvre vis-à-vis de celui-ci, en veillant à laisser l'informateur libre de poursuivre sa prestation sans interruption, de manière à ne pas lui faire perdre le fil de ses idées ou l'enchaînement logique du texte. C'est pourquoi, si l'on ne peut se fier à sa mémoire, il faut se munir en prévision de l'enquête d'un bloc-note pour y consigner les questions que soulève le récit, au fur et à mesure de son déroulement.
La préparation intellectuelle implique de prendre également en compte les différentes fiches qu'on aura besoin de remplir afin d'y porter toutes les informations pertinentes relatives à l'enquête.
Celle-ci comporte au moins deux aspects : le premier a trait aux outils techniques de collecte, notamment les appareils de prise de son et de prise de vues, les fournitures consommables, les cordons de branchement, les micros..., identifiés un à un, et les vérifications nécessaires pour s'assurer de leur parfait état de fonctionnement.
Le deuxième aspect a trait aux conditions de déplacement et de séjour sur le terrain.
L'enquête va être conduite auprès de personnes-ressources. La situation idéale consiste à identifier ces personnes et même à les prévenir de l'enquête afin de s'assurer de leur présence et de leur disponibilité. Malheureusement, le contexte de la préparation ne permet pas toujours de s'entourer de telles garanties. Celles-ci sont pourtant nécessaires pour s'éviter des déplacements inutiles et s'assurer qu'on a les interlocuteurs souhaités.
Elle peut être extensive ou intensive et il appartient à l'enquêteur d'effectuer l'option la plus appropriée en tenant compte du sujet et, plus largement, des paramètres évoqués ci-dessus.
L'enquête extensive aborde un sujet dans un espace donné en prenant systéma-tiquement en compte un ensemble de villages ou un village, le quartier, le lignage, etc, dans une chaîne logique, et demande le recours de plusieurs enquêteurs, supervisés par un chercheur qui s'assure de la cohérence globale de la démarche. Ce type d'enquête ne procède pas nécessairement par une sélection d'informateurs privilégiés.
Quant à l'enquête intensive, elle suppose le choix de personnes-ressources qualifiées pour le sujet concerné, ainsi qu'une très bonne connaissance du milieu afin d'une part, de garder la logique interne des développements sur le sujet abordé, et d'autre part de situer les informateurs ainsi que leurs propos relativement au milieu et au sujet.
Une fois l'option de la nature de l'enquête effectuée et les informateurs rassemblés, il convient de situer l'enquête dans le temps et dans l'espace en précisant le jour, le mois, l'année et l'heure ainsi que la localité concernée et les subdivisions administratives qui permettent de l'identifier aisément. Ces éléments doivent être enregistrés en début de plage afin que l'information figure toujours dans l'enregistrement, tout en étant reprise sur les fiches ou les boîtes qui contiendront les supports.
Il y aura ensuite lieu de demander à chaque informateur de se présenter personnellement : nom, prénom, âge ou année de naissance, sexe, catégorie socio-professionnelle ou fonction, s'il y a lieu.
Cela dit et avant de passer la parole aux informateurs, il est nécessaire d'annoncer le sujet sur lequel l'enquête va porter et quelquefois de compléter cette annonce par une description sommaire du contexte.
La parole est ensuite passée aux informateurs. L'on remarquera les difficultés éventuelles de certains à parler et à enchaîner leurs idées, et conséquemment la nécessité, quelquefois, de faire parler l'informateur en lui posant des questions pour relancer chaque fois sa présentation.
Il y a également l'effet négatif que l'appareillage d'enregistrement peut avoir sur l'informateur. Dans les cultures orales en général et africaines en particulier, la parole est souvent considérée comme une réplique de la personne dont elle permet l'identification. Dès lors, prendre à quelqu'un sa parole, c'est comme lui prendre son être même. S'y ajoute que l'enregistrement, en permettant la redite de l'expression de l'informateur à des publics qui, au départ, n'en étaient pas destinataires, apparente l'outil de travail à la personne qu'on accuse d'être un rapporteur. Or le rapporteur est souvent assimilé au menteur, parce qu'il rapporte des propos qui lui ont été personnellement confiés, et qu'il risque d'en rajouter ou de les déformer. Ces divers facteurs peuvent inhiber l'informateur et conduire à la nécessité d'une sorte de répétition de l'enquête en vue de sa familiarisation avec l'appareillage.
Il y a lieu également que l'informateur sache ce que l'on va faire du produit qu'il livre. Au delà du statut de la parole si essentielle pour l'homme, le contenu à livrer peut être ésotérique et entraîner une ihnibition de l'informateur. Il convient donc, par honnêteté intellectuelle et souci d'efficacité, d'annoncer l'objet de l'enquête et sa destination, même si cela peut se traduire par une forme d'auto-censure, que l'on comprendra avec ces propos du griot et écrivain malien - Massamakan Diabaté : " J'en dirai un peu et j'en garderai un peu ". Mais un adage africain bien connu établit que " la parole ne s'épuise pas, on la suspend ".
Une fois toutes ces précautions prises, il faut procéder à l'enquête en ayant testé les appareils pour être sûr que le son est bien enregistré, bien modulé et qu'il est de qualité suffisante compte tenu des conditions matérielles et du cadre dans lequel l'enregistrement s'effectue. Le principe ici est de laisser la parole aux informateurs. et s'ils sont plusieurs, de leur faire déterminer l'ordre d'intervention, conformément aux règles en usage dans le milieu. C'est alors que l'enquêteur doit demeurer attentif au contenu des récits, à l'enchaînement des idées, aux questions de cohérence interne, aux interrogations soulevées par la présentation, afin de retenir ces faits au fur et à mesure sans interrompre l'intervenant. A la fin d'une prestation, il peut demander des précisions ou laisser la parole au suivant tout en notant ses points d'interrogation, ainsi que les contradictions éventuelles après la prise de parole des différentes personnes-ressources.
L'échange qui va s'engager alors sera un élément complémentaire de la présentation initiale qui a été faite. Il peut être contradictoire et intéressant, même si certaines questions ne sauraient être débattues sur place, mais nécessiteront peut- être de s'isoler avec certains membres du groupe ou l'un d'entre eux, ou d'être revues par d'autres, extérieures au groupe initial consulté.
Si l'enquêteur a peur de ne pas noter fidèlement les questions soulevées par les informateurs ou si par ailleurs il souhaite faire entendre leurs propos aux informateurs, il peut faire appel à la méthode des deux magnétophones, le premier lisant la bobine devant les informateurs, et le second enregistrant cette lecture et les commentaires des informateurs sur leurs premières prestations.
Quelquefois, il s'avère nécessaire de réécouter à tête reposée l'enregistrement et même de procéder à une première analyse de celui-ci pour noter l'ensemble des questions qu'il soulève. Dans ce cas l'on peut différer, si les conditions le permettent, cette phase de clarification de l'enquête elle-même. Pour notre part, nous avons plusieurs fois de suite utilisé cette démarche, qui permet une distanciation vis-à-vis du texte, autant pour l'enquêteur que pour l'informateur lui-même.
A la fin de l'enquête, se pose la question de la rémunération. Faut-il rémunérer les informateurs et sous quelle forme ? Question ouverte à apprécier selon le contexte.
Les données recueillies doivent faire l'objet d'une notation sur des fiches d'enquête qui comporteront toutes les précisions permettant de localiser le document dans le temps et l'espace, relativement à l'entité ethnique et au corps social concerné au sein de cette entité. Il faut également indiquer le sujet lui-même, présenter et situer les informateurs afin qu'une approche critique de leur prestation puisse se faire à partir de leurs différents ancrages.
Les divers produits de l'enquête doivent faire l'objet d'une transcription dans la langue et selon l'alphabet en vigueur, si possible d'une traduction littérale - mot à mot - et d'une traduction littéraire. C'est alors là seulement qu'on dispose d'un matériau prêt à être mis à disposition pour une utilisation répondant à d'autres objectifs.
Dans certains cas évidemment - par exemple la collecte de traditions musicales ou de musiques instrumentales - le produit peut d'ores et déjà être exploité à un premier degré pour l'audition et le plaisir, quitte à faire l'objet d'une transcription musicale pour une exploitation approfondie et élargie.
Les écoles de formation des bibliothécaires et les structures documentaires ont également tenté de s'inscrire dans une prise en charge de la tradition orale en tant que source d'information, et de l'oralité en tant que cadre contextuel général ayant une incidence sur les attitudes et comportements d'usagers potentiels à gagner à la cause de l'écrit. Il s'est agi de sensibiliser les professionnels à la question de la tradition orale, en leur faisant acquérir les éléments de la problématique générale de celle-ci et une relative maîtrise de la gestion des collections constituées, et quelquefois - mais assez rarement - des compétences pour sa collecte, son traitement, son exploitation.
Ainsi, l'Ecole des Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes de Dakar - EBAD - a inclus à partir de l'année universitaire 1973-1974, l'initiation des bibliothécaires, archivistes et documentalistes à la connaissance de la tradition orale. Pour ce faire, elle a inscrit dans le tronc commun de la formation de ces derniers et à partir de la seconde année des cycles de deux et de quatre ans, un cours de 14 heures sur les sources orales. Mais l'on n'a pas mesuré au plan pratique, l'impact de cette initiation, et sans doute peu d'étudiants l'ayant subie se sont trouvés dans les conditions de mettre en pratique ce qu'ils ont appris.
Les bibliothèques universitaires en Afrique de l'Ouest ont eu, de leur côté, à manifester leur interêt à l'endroit de la tradition orale. La Conférence permanente des Bibliothèques universitaires africaines de la zone occidentale - CPBUA - dans sa session de 1972 tenue à Lagos, notait dans ses résolutions :
" Considérant que la tradition orale est une source d'importance capitale pour la recherche, les bibliothèques universitaires doivent :
- encourager ou au besoin susciter la collecte de cette tradition orale en collaboration avec les spécialistes et les chercheurs ;
- organiser sur le plan national des séminaires pouvant déboucher sur la création d'associations de tradition orale. On pourrait ainsi examiner dans le détail les problèmes liés à la collecte et à la sauvegarde de la tradition orale et chercher les moyens d'interesser les gouvernements et autres organismes capables de financer ces genres d'activité ".
Quelle suite cette prise de position généreuse a t-elle connue ? A t-elle eu un début de mise en oeuvre ? Rien n'est moins sûr !
Dans les bibliothèques publiques et au delà de la traditionnelle heure du conte, les traditions orales sont accueillies avec l'intervention de porteurs de savoirs, invités à partager certaines des traditions dont ils sont dépositaires. L'enrégistrement des prestations permet de constituer un fonds sonore qui pourra enrichir les collections de la bibliothèque.
Quelquefois, la démarche empruntée passe par le biais d'un enrégistrement sonore sur cassette audiophonique, lue et écoutée par un groupe qui, par la suite, engage un débat. Dans ce cas de figure, les cassettes sont préalablement préparées.
Ces deux démarches sont mises en oeuvre dans le réseau de lecture publique au Mali et dans des réseaux sectoriels au Sénégal(8)
Par ailleurs la bibliothèque nationale du Sénégal, qui doit être construite incessemment, va devoir compter une Division de la tradition orale pour reprendre d'une certaine manière la mission qui était confiée aux Archives culturelles du Sénégal. A cette fin il doit être dressé un bilan scientifique de la tradition orale (production disponible, banques de données déjà constituées, état physique et accessibilité des fonds), l'identification des secteurs qui restent à couvrir et la définition des stratégies de collecte pour les différentes ethnies. Il s'agit également de définir des principes directeurs pour guider la BN dans sa mission de collecte, de sauvegarde et de valorisation de la tradition orale.
Bien d'autres données existent, illustrant les rapports entre tradition orale et bibliothèques, et pourront élargir la problématique de cesrelations dont la construction et le renforcement demeurent une exigence.
Marginalisée comme une survivance dans les sociétés de longue tradition écrite, la tradition orale avait continué d'être vivante dans les sociétés sans écriture, ou au sein de celles qui ont peu développé la notation écrite. Mais l'accès à la modernité qui caractérise notre époque et la place de plus en plus prépondérante qui est faite à l'écriture, a créé un contexte nouveau, qui remet en cause le dynamisme de sa reproduction, et provoque des ruptures critiques dans sa genèse, sa gestion et sa transmission aux générations présentes et futures.
Ainsi, on se plaît à rappeler que la tradition orale se meurt, et sans doute a t-on raison. Outre la toute puissance de l'écrit, elle a d'autres concurrents redoutables parmi lesquels la télévision. Et Bernard Dadié, un écrivain ivoirien bien connu, prenant le cas du conte, de se désoler de ce qu'on ne conte plus puisqu'il manque le courage ou l'envie de tourner le bouton du petit écran.(9) Avant lui et en stigmatisant l'école, outil insidieux pour installer l'oubli et pousser au reniement, l'écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane s'interrogeait dans son célèbre roman l'Aventure ambiguë , paru en 1961: " Ce qu'on apprend vaut-il ce qu'on oublie ? ".
Mais la tradition orale semble au moins prendre une certaine revanche avec l'avènement de ce qu'on appelé " la révolution FM ". En effet les radios - communautaires, libres, privées selon les appellations convenues - qui diffusent en modulation de fréquence connaissent aujourd'hui, en Afrique subsaharienne, en milieu rural comme en milieu urbain, un développement fulgurant. Ce développement semble devoir s'accentuer dans les années à venir, impulsé par le phénomène de globalisation-mondialisation, qui amène de plus en plus les communautés ethno-linguistiques à l'exigence de la sauvegarde leur identité, en accordant une attention soutenue à leur patrimoine propre, et quelquefois en se repliant sur celui-ci. L'évolution récente et en cours, montre que la radio peut être un moyen adapté dans cette démarche et il s'agit là, sans doute, d'une situation bénéfique pour la tradition orale, même si elle ne manque pas d'interpeller sur la nature réelle de la "nouvelle" tradition orale ainsi créée ou impulsée, et sur les nouveaux rôles que les radios peuvent jouer dans la sauvegarde, la conservation, l'exploitation, la diffusion et la reproduction de la tradition orale.
C'est sans doute dans ce contexte que Cheikh Hamidou Kane répond à sa propre interrogation, une trentaine d'années plus tard dans Les Gardiens du Temple, son second roman : " ... Leur expérience en pays sessene apportait la réponse à la question que les Diallobé s'étaient posée jadis, au seuil de l'école nouvelle : ce qu'on allait y apprendre vaudrait-il ce qu'on allait oublier ? La réponse est qu'il est possible d'apprendre sans oublier, et même d'apprendre à nouveau ce qui a été oublié " !(10)
Ayant invité l'auteur à notre émission hebdomadaire Espace-Livre de la chaîne Internationale de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise, nous lui avons demandé sans vraiment y croire, s'il lui avait fallu une trentaine d'années de réflexion pour arriver à une conclusion aux allures si simples ? Il répondit que ce délai a été, de fait, un temps de maturation qui a permis à la technologie d'inventer les outils requis pour assurer la sauvegarde de l'héritage de la tradition. Et d'expliciter encore plus sa pensée dans une interview au journal Sud Quotidien n°1698 du 3-12-1998. Aujourd'hui, la " ...révolution électronique donne à l'Afrique, à l'oralité, un nouveau rendez-vous avec la modernité... pourvu que les techniciens, les générations actuelles et futures puissent puiser dans ces gisements, qu'ils ne les méprisent pas et qu'ils utilisent les moyens modernes pour les transmettre au monde. S'ils font de belles oeuvres multimédia, je suis persuadé qu'ils feront connaître la culture africaine au monde entier... ".
La nouvelle ère ouverte par le multimédia et des supports devenus courants comme le disque compact (CD), en nous faisant passer de l'analogique au numérique, offre des possibilités de mutation et de multilocalisation de la tradition orale. La jonction du son, du texte et de l'image, cette sorte de compromis dynamique, permet au multimédia d'épouser les traditions orales en tant formes d'expression culturelle, autrement dit, en ce qu'elles constituent une symbiose du texte oral, de la gestuelle qui l'accompagne et le déploie, et de sa dimension matérielle.
Pour sa part, et parce qu'il résiste à nos intempéries marquées par la chaleur, l'humidité et la poussière, qu'il est simple à manipuler tout en ayant une grande capacité de stockage de données, avec un son numérisé de qualité supérieure, le CD constitue une réponse adaptée aux exigences de sauvegarde et de diffusion de la tradition orale.
En tous les cas telle est la conviction des promoteurs du Réseau des Radios rurales locales - RER - qui ont misé sur ce support pour les dix prochaines années, en considérant que la bobine magnétique, après d'éminents services rendus et quoique présente encore, a fait son temps.
Ainsi, le Réseau des Radios rurales locales (RER) constitué d'une quarantaine de radios en Afrique subsaharienne(11), s'est lancé dans la sauvegarde et la diffusion de la tradition orale des communautés desservies, et à cette fin, a déjà doté une dizaine de ces radios en équipements destinés à la numérisation du son et au gravage de CD(12). Cette orientation a été le fruit d'une requête forte des communautés des populations desservies par les radios, formulée au cours d'un atelier tenu à Labé en République de Guinée en octobre 1997, grâce auquel un dialogue constructif entre traditionnistes et communicateurs en service dans des radios de la sous-région, avait eu lieu. L'atelier avait demandé que la démarche soit inaugurée par la collecte, le gravage et la diffusion des récits de fondation de village, notamment ceux qui abritent ces radios, ou que celles-ci desservent. La réponse a été la conception d'un projet d'Archivage de la Tadition orale dénommé ARTO, et la tenue de trois ateliers de formation en 1998, à Kankan en Guinée (mars), à Dakar au Sénégal (mai) et Niamey au Niger (août).
o Comme dans une sorte de démonstration, le premier atelier s'est attaqué à la Charte de l'Empire du Mali, formulée en 1236, dans la clairière de Kouroukan Fouga, dans l'actuelle cercle de Kangaba au Mali. Gérée par diverses écoles de griots, la Charte a été reconstituée à partir d'une confrontation de représentants de ces écoles, en provenance du Mali, de la Guinée, de la Gambie et du Sénégal. L'apport de ces derniers a été éclairé par le regard critique de communicateurs, de chercheurs et d'un juriste. Ainsi, grâce à la contribution de tous, la Charte a pu être rédigée, subdivisée en en 44 articles(13).
o Le second atelier a préparé les responsables des radios aux techniques audionumériques et à la numérisation de documents sonores dont les sources peuvent être le magnétophone, le microphone, ou le CD audio. La formation a également comporté des simulations de transferts d'extraits par Internet. Elle a été conduite grâce à des équipements informatiques qui ont été affectés par la suite aux radios sélectionnées.
o Le troisième, tout en approfondissant cette formation, a visé à mieux faire connaître la tradition orale, ses typologies et méthodologies de collecte, le traitement et la gestion documentaire informatisée des supports enrégistrés ; ainsi que les caractéristiques formelles de récits de fondation de village et l'approche méthodologique de leur collecte. Il avait aussi comporté un volet relatif à l'expression des droits civiques dans les textes traditionnels. Un format documentaire expérimental pour la collecte des traditions orales a été conçu et présenté et continue de faire l'objet d'un examen par divers acteurs. (Voir en annaxe).
o Un quatrième atelier a eu lieu en mai-juin 1999 à Mopti au Mali sur une autre thématique de la tradition orale : la Parenté plaisante. Il s'agit d'une séquence de production de CD à partir d'enquêtes préalablement effectuées par les animateurs des radios, chacun dans son site.
A terme, des fonds de traditions orales seront constitués sur CD, gérés et diffusés par les radios en accord avec les populations desservies, qui participent à la définition des programmes desdites radios. Chaque CD sera conservé en double exemplaires, dans la radio avec copie au CELHTO de Niamey pour une mémorisation sécurisée et l'élargissement de la base de données régionale sur la tradition orale.
Par ailleurs, ces radios se sont constituées en un réseau d'échanges pour mieux s'épauler et partager des données ainsi que les enseignements de cette expérience. Dans la même logique et en relation avec le CELHTO et le CIERRO(14), il est prévu la création d'un site Internet du réseau pour une consultation ouverte au monde. Celui-ci sera localisé en Afrique mais aura des sites miroirs en Europe ou aux Etats-Unis, pour une sécurisation accrue. La conception et la construction du site ont été confiées à GlobeNet, Paris, et des concertations sont en cours pour le choix du nom de domaine et l'adresse Internet du réseau.
En s'inscrivant dans une proximité réelle avec les populations desservies sur un rayon de 80 km(15) et en assurant une prise en charge de leurs préoccupations et des langues locales, les radios rurales locales offrent désormais de grandes opportunités à la collecte, à la diffusion et partant, à la sauvegarde des traditions orales. Certaines de ces radios expérimentent déjà l'engouement ainsi suscité en lançant des émissions interactives sur des questions telles que la pharmacopée, ou les relations de parenté plaisante entre entités ethniques, patronymiques, etc.
Une autre initiative en cours, susceptible de multipier les possibilités offertes à la sauvegarde et à la diffusion de la tradition orale, est la radiodiffusion numérique par satellite, initiée par West Beam Worldspace, basé à Accra au Ghana. Dans le cadre de cette initiative, il y a eu, le 28 octobre 1998 à Kourou en Guyane française, le lancement réussi d'Afristar, satellite à orbite géostationnaire, qui permettra de couvrir en radio numérique, 14 millions de km2 en Afrique, avec une égale qualité de réception quel que soit le lieu où l'on se trouve dans l'espace arrosé. Les promoteurs envisagent de cibler ultérieurement, d'autres parties du monde avec le lancement de trois autres satellites.
Ils ont également initié la fabrication de récepteurs Worldspace par les grandes firmes Sanyo, Panasonic, JVC et Hitachi, avec le souci d'avoir des prix adaptés aux publics visés, c'est-à-dire, les populations rurales africaines. Les premiers récepteurs sont déjà testés avec, semble t-il, un réel succès et Worldspace envisage le lancement de son signal à partir de septembre 1999.
Le projet de radio numérique par satellite ne semble pas comporter un volet de collecte des traditions orales, mais il constitue une donnée contextuelle importante et favorable qui pourrait offrir de multiples possibilités, entre autres, une connexion avec le RER et d'autres partenaires, permettant l'élaboration de programmes à partir des traditions orales.
D'autres données actuelles s'inscrivent dans ce même contexte favorable qui crée une proximité entre les communautés soucieuses de préserver leur patrimoine exprimé dans leurs langues, et des outils modernes de fixation, de conservation et de diffusion des éléments de ce patrimoine. C'est le cas d'un certain nombre de projets avec les Centres de ressources du projet Cyberpop ou Bombolon d'Enda ; du projet ACACIA du CRDI avec la définition de stratégies nationales et une mise en oeuvre dans les pays que sont le Sénégal, l'Ouganda, le Mozambique et l'Afrique du sud ; l'ouverture de télécentres communautaires polyvalents à Tombouctou au Mali et à Malanville au Bénin, toujours à l'initiative du CRDI ; des Cyberphones plus spécifiquement axés sur la santé, etc. Toutes ces initiatives ont en commun de mettre la technologie du multimédia à la portée des populations de quartiers populaires des grandes agglomérations urbaines, ou de villages de l'intérieur des pays concernés.
Les populations ne manqueront pas, au delà des services initiaux du courrier électronique, de l'accès à Internet, d'impression de messages divers, etc., de souhaiter une prise en charge de leur patrimoine, la maîtrise accrue de la technologie du son aidant. Il est certain qu'à la faveur de ce nouveau contexte d'offres technologiques adaptées, les traditions orales disposent de nouveaux espaces dans le champ si fécond offert par la révolution numérique que d'aucuns ont comparée à celle de l'imprimerie avec Gutenberg.
Tous ces efforts, partiellement en faveur de la tradition orale, sont conduits parallèlement à la poursuite de la collecte, de la sauvegarde, de l'exploitation et de la diffusion des traditions orales par les structures traditionnelles affectées à ces fonctions. Certes, certaines ont disparu - c'est le cas des Archives culturelles du Sénégal - sous les contraintes des programmes d'ajustement structurel, mais quelquefois elles se sont modernisées avec l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, et l'existence de nouvelles capacités de stockage et de sauvegarde de la tradition orale.
Dans un tel contexte, les structures documentaires sont confrontées à un certain nombre de questions cruciales et devraient se situer relativement à celles-ci :
Il est indéniable que nous sommes à un tournant de l'évolution des structures d'information et de communication, caractérisé par une disponibilité d'équipements hautement sophistiqués, pour un usage simplifié et un accès socialement de plus en plus ouvert. Les répercussions de cette situation sont déjà nettement perceptibles dans les structures documentaires de quartiers périphériques de certaines agglomérations dans les pays en développement, et constituent une sorte d'injonction pour définir les voies idoines et les baliser avec clarté et précision. Il faut espérer que la conférence de Khon Kaen soit effectivement le cadre où un tel objectif pourra être atteint !
1 In Tradition orale et littérature, 9 p. multigr.
2 Ces six sociétés sont dans l'ordre : le Ndomo, le Komo, le Nama, le Kono, le Tyiwara, et le Koré. Selon la tradition, l'enfant entre dans la première société à l'âge de sept ans environ et doit passer autant d'années dans chacune d'elles pour y poursuivre activement sa formation, ce qui le mène à lâge de 49 ans. Alors seulement il peut prétendre au titre de sage. Voici comment Dominique Zahan (1960) présente cette architechtonique de la connaissance : "La connaissance de soi (Ndomo) engendre l'investigation au sujet de la connaissance elle-même (Komo) et amène l'homme en face du social (Nama). De là naissent le jugement et la conscience morale (Kono). Elargissant son champ visuel, la connaissance aborde le cosmos (Tyiwara) pour aboutir à la divinité (Koré). p. 32
3 Cf : La tradition orale, modèle de culture, In. : La tradition orale, source de la littérature contemporaine en Afrique, Dakar, Nouvelles Editions Africaines, 1984, pp. 44 et 45.
4 LAYA, Diouldé : La tradition orale Problématique et méthodologie des sources de l'histoire africaine. Niamey, CRDTO, 1972, pp. 19 et 20.
5 In : De la tradition orale. Essai de méthode historique.- Tervuren, Musée royal de l'Afrique centrale, 1961.- PP. 119 et suivantes.
6 Ces critères sont relatifs : aux publics ou aux exécutants qui appartiennent à une ou à des strates sociales déterminées ; aux âges et aux sexes ; aux instruments de musique d'accompagnement (membranophones, idiophones, cordophones, aérophones) et dont l'usage est rapporté à la nature de la strate sociale ; aux rythmiques et mélodies avec l'existence de cycles mélodiques identifiables ; au contenu et à la forme ; aux espaces d'expression (la concession, la place du quartier ou du village, le bosquet ou l'enclos initiatique, les autels traditionnels, des lieux spécifiques hors du village ; au temps d'expression (la nuit ou le jour, tel jour de la semaine, la saison et les préoccupations qui s'y rattachent selon le calendrier d'activités et de réjouissances). (Cf. : A. R. NDIAYE, in Revue Ethiophiques,, vol III n° 3, 1985, pp. 65-87.
7 Pour le détail, cf l'ouvrage édité par Diouldé LAYA : La tradition orale Problématique et méthodologie des sources de l'histoire africaine. - Niamey-Niger, CRDTO, 1972. - 198 p. Voir dans cet ouvrage, l'inventaire des recherches et des structures attachées à celles-ci dans les pays couverts par le Centre.
8 cas des CICP du projet d'éducation environnementale " Un espoir dans le désert ", 1989-1997.
9 C'était au colloque organisé à Dakar en 1983 par l'Institut culturel africain - ICA - et le Pen international sur le thème : " la tradition orale source de la littérature contemporaine en Afrique ", avec le concours, du PNUD et de l'Unesco, Dakar, du 24 au 29 janvier 1983. Actes publiés par les NEA, en 1984 ; 203 p.
10 In : Les Gardiens du temple .- Paris, Stock 1995, p. 145.
11 Le réseau est initié par l'Agence de la Francophonie sur financement de la coopération suisse. Il est mis en oeuvre par Intermédia consultants, basé à Berne avec le concours de divers acteurs africains dont le CIERRO à partir duquel sa coordination est assurée depuis Ouagadougou au Burkina Faso.
12 Ces radios se trouvent dans les pays suivants : Burkina Faso, Mali, Sénégal, Benin, Guinée, Côte d'Ivoire, et Cameroun.
L'atelier s'est tenu du 03 au 12 mars 1998. Il avait regroupé 9 traditionnistes et 18 participants, en majorité des communicateurs travaillant dans des radios de la sous-région ( République de Guinée, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Niger). Voici le préambule de la Charte : " Les représentants du Mandé primitif et leurs alliés, réunis en 1236 à Kouroukan Fouga (actuel cercle de Kangaba en République du Mali) après l'historique bataille de Kirina, ont adopté la Charte suivante pour régir la vie du grand ensemble mandingue".. Les 44 articles de la Charte sont répartis selon les divisions suivantes : I De l'organisation sociale (art. 1 à 30) ; II Des biens (art. 31 à 36) ; III De la préservation de la nature (art. 37 à 39 ; IV Dispositions finales (art. 40 à 44).
13 Les confrontations d'écoles de détenteurs de cette tradition dans d'autres pays à l'intérieur de de ce que fut l'espace de l'Empire, doivent se poursuivre pour une reconstitution éprouvée de ce texte majeur.
14 Centre interafricain d'Ettudes en Radio rurale de Ouagadougou.
15 C'est la portée reelle des émetteurs choisis.
1 - AGUESSI, Honorat : La tradition orale, modèle de culture, In. : La tradition orale, source de la littérature contemporaine en Afrique, Dakar, Nouvelles Editions Africaines, 1984, pp. 44-54.
2 - KANE Cheikh Hamidou : L'Aventure ambiguë . - Paris, Julliard, 1961. - (coll 10/18).
3 - KANE Cheikh Hamidou . - Les Gardiens du temple . - Paris, Stock, 1995
4 - KESTELOOT, Lilyan : Traditionorale et littérature, 9 p. multigr.(1998)
5 - LAYA, Diouldé : La tradition orale : problématique et méthodologie des sources de l'histoire africaine. Niamey, CRDTO, 1972, pp. 19 et 20.
6 - NDIAYE, A. Raphaël. : Littérature orale et structuration sociopolitique en pays sereer : in Revue Ethiophiques, 1985, pp. 65-87.
7 - NDIAYE, A. Raphaël : La culture orale et les bibliothèques . - Dakar : Enda 1987, 15 p. multigr.
8 - NDIAYE, A. Raphaël . - La place de l'oralité dans une bibliothèque. _ In Mélanges Jean Bleton . - Paris, Cercle de la librairie, 1986, pp. 65-78.
9 - NDIAYE A. Raphael. - Communication à la base Enraciner et épanouir .- Dakar, Enda, CRDI, CTA, 1994.- 302 p.
10 - Sud Quotidien n° 1698 du 3-12-1998.
11 - VANSINA, Jan :De la tradition orale. Essai de méthode historique.- Tervuren, Musée royale de l'Afrique centrale, 1961.- PP. 119 et suivantes.
12 - ZAHAN, Dominique : Sociétés d 'initiation bambara Le Ndomo le Koré .- Paris, La Haye, Mouton & co 1960. - 439p.