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   64th IFLA General Conference
   August 16 - August 21, 1998

 


Code Number: 105-117-F
Division Number: VI.
Professional Group: Audiovisual and Multimedia
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 117.
Simultaneous Interpretation:   No

Premiers développements de l'utilisation de l'audiovisuel et du multimedia dans les bibliothèques nationales et d'enseignement au Kenya

Joyce Agalo
Moi University Library
Eldoret, Kenya


Résumé :

Cet article traite des tendances émergentes dans les bibliothèques nationales ou universitaires du Kenya dans le sillage des avancées technologiques actuelles. Depuis la fin des années 1980, ces bibliothèques ont connu un lent changement modèle dans l'acquisition d'information, comme ils commençaient à intégrer des sections de services audiovisuels et multimedia. Le changement les a transformer en microcosmes du changement face à la dissémination de l'information. Grâce à une subvention du Deans Committee de la Moi University, l'auteur a fait des visites et rassemblé des données, par le biais d'interviews et de questionnaires, en prenant pour base de travail cinq universités d'état, deux universités privées, et trois branches du réseau du Kenya National Library Service. Les résultats de l'enquête incluent : un développement historique sur les services audiovisuels dans ces bibliothèques, les ressources audiovisuelles et multimedia et les tendances en mutation des profils des usagers.


Paper :

Introduction

Dans les pays en voie de développement, on assiste aujourd'hui à une prise de conscience progressive du rôle moteur du savoir et de l'information pour faire entrer l'économie dans le vingt-et-unième siècle. Le Kenya n'est pas une exception. Les bibliothèques, des lieux où l'information a toujours été conservée et offerte au public, ont été tout particulièrement touchées par les avancées techniques actuelles.

Pendant longtemps, la plupart des bibliothèques kenyanes (universitaires et publiques) ont fondé leur force sur la " présence " d'une information imprimée offrant une information textuelle dont l'usage est lié à sa présence effective dans les bibliothèques elles-mêmes. Cependant, de nouvelles évolutions ont conduit à la prise de conscience que ces bibliothèques existent dans une ère caractérisée par l'explosion de l'information et, par conséquent, doivent mettre à profit les avancées technologiques actuelles en fournissant un éventail de nouveaux formats sur lesquels l'information puisse être stockée et diffusée.

Les bibliothèques kenyanes commencent donc à être confrontées à l'explosion de l'information, suscitée par les nouveaux développements en matière de technologies. La position du livre comme seul vecteur de l'information commence à être battue en brèche. Ce phénomène a conduit de nombreuses bibliothèques kenyanes à évaluer et redéfinir leurs positions en fonction des évolutions actuelles de l'information.

Les bibliothèques kenyanes sont organisées selon quatre catégories : universitaires, publiques, spécialisées et scolaires. Leurs systèmes d'acquisition d'information sont délimités en fonction de leur orientation vers des domaines spécifiques.

Les bibliothèques universitaires

Cette catégorie comprend 5 bibliothèques d'universités d'état, 8 bibliothèques d'universités privées, 4 bibliothèques polytechniques, plusieurs bibliothèque d'institut et de formation des maîtres. Ces bibliothèques sont au service de la recherche, de l'enseignement, de l'apprentissage et autres travaux documentaires orientés vers des domaines scientifiques spécialisés selon les besoin des utilisateurs.

Les bibliothèques publiques

La majeure partie des bibliothèques publiques du Kenya forme des branches du réseau du Kenya National Library Service (KNLS). Les autres sont des bibliothèques municipales. Le KNLS a été fondée par décision du Parlement en 1965. Ses fonctions incluent l'offre itinérante des services bibliothéconomiques dans les campagnes et les zones reculées, des services de référence, des services consultatifs gratuits pour les écoles, des services pour les aveugles, l'organisation d'expositions lors de la semaine nationale du livre, et également des emplacements sur le sida.

Les bibliothèques scolaires

Cette catégorie comprend les écoles primaires, secondaires et d'écoles spécialisées. Elles sont au service des enfants des écoles primaires et secondaires, qui, à travers des stratégies promotionnelles, sont encouragés à explorer les collections de la bibliothèque scolaire pour l'étude et les loisirs. Elles secondent le système scolaire kenyan.

Les bibliothèques spécialisées

Cette catégorie comprend les bibliothèque privées, de recherche, des missions diplomatiques, du parlement et des ministères. Elles ont pour mission de fournir une information spécialisée spécifique à l'institution dont elles dépendent.

Le développement croissant des ressources audiovisuelles et multimedia

Les temps ont considérablement changé depuis la fin des années 1980, lorsque l'idée de demander aux bibliothécaires connaissant l'audiovisuel de constituer des collections notamment dans les bibliothèques publiques ou universitaires était d'une grande faiblesse, quoique frémissante. La tendance émergente dans ces bibliothèques aujourd'hui est d'envisager une évolution vers des ressources audiovisuelles et multimedia dans la mesure où le volume d'information est devenu le facteur décisif dans les collections des bibliothèques modernes.

Des ressources dans les bibliothèques universitaires

Des changements dans le système éducatif du Kenya ont engendré des changements dans les approches de l'enseignement et de l'apprentissage et ont devancé un renversement des pratiques de demandes de ressources dans les bibliothèque universitaires. Les facteurs qui ont conduit à ce revirement incluent : la proliférations des cours, l'augmentation de la population étudiante, la reconnaissance graduelle du perfectionnement des étudiants grâce à l'utilisation des médias audiovisuels, la demande croissante en matière de formation continue et d'enseignement à distance, requérant une plus large utilisation de l'information dans des formats variés.

Selon les résultats des recherches de l'auteur, l'éventail suivant de ressources audiovisuel et multimedia étaient disponibles dans la plupart des bibliothèque visitées : diapositives, bandes audio, radio, microformes, ordinateurs, photocopieurs, vidéos, films, téléphones, télévisions, accès à l'internet, fax, cédéroms, CD-I, OPACs.

Une bonne partie de technologie nouvelle est acquise par ces universités pour fournir aux utilisateurs les références directes dont ils ont besoin ; les banques de données informatiques et les OPACs des collections de bibliothèques sont communément utilisés à des fins de recherches.

Des ressources dans les bibliothèques publiques

Les ressources audiovisuelles et multimedia dans ces bibliothèques sont toujours minimales. La prise en compte de l'avancée des technologies dans ces bibliothèques est, par conséquent, malheureusement toujours lente.

Tandis que la situation peut être attribuée à l'imposition par le gouvernement de contraintes financières dans l'utilisation des fonds publics, un autre facteur inquiétant est une conception erronée des bibliothécaires sur les moyens budgétaires à mettre en œuvre pour l'acquisition du stock - trop souvent prévaut le " syndrome du budget prioritaire pour le livre ". Une étude sur les publics de ces bibliothèques indique que leur degré d'instruction contribue également à la pauvreté de l'offre audiovisuel et multimedia. En fait, la majorité des utilisateurs dans les bibliothèques du réseau régional sont des élèves de niveau primaire ou secondaire. Ceux qui les fréquentent pour une lecture de loisir ont un niveau scolaire minimal ; néanmoins, dans certaines régions, les professeurs licenciés font aussi un usage considérable de ces bibliothèques. Cependant, la vieille tendance qui consiste à ne pas associer les centres de ressources média et les bibliothèques publiques demeure ; les profils des usagers par génération sont en train de provoquer des effets démultiplicateurs, faisant penser les bibliothécaires à la mise en place de ressources audiovisuelles et multimedia comme un moyen de se réorganiser pour offrir de meilleurs services. Aujourd'hui, l'administration centrale du KLNS à Nairobi est convenablement équipée en ressources audiovisuelles et multimedia. La bibliothèque propose là des services à des usagers qui ont un haut niveau d'instruction et des besoins variés en matière d'information.

L'offre de media proposée dans la majorité des branches de la KLNS comporte radio et lecteurs de cassette. Quant à savoir si leur utilisation est optimale, ce n'est pas certain. Mais, lorsque l'auteur a rendu deux visites, l'une dans une bibliothèque à Eldoret et l'autre à Kisumu, elle a trouvé dans chacune d'elle une radio, un lecteur de cassettes et un équipement de télévision dans les sections enfantines. Ceci était encourageant. Les principales points qui peuvent donc être soutenus en faveur des bibliothèques publiques du Kenya (c'est à dire bibliothèques du réseau du KLNS ou bibliothèque publiques) sont que peu de temps après l'indépendance du Kenya en 1963, bien que dominées par l'imprimé, elles ont poursuivi dans le sens de la fourniture à la fois information et loisir pour les communautés locales du Kenya ; de tels services ont attiré de nombreux usagers dans leurs salles de lecture et ont permis au public d'identifier les bibliothèques comme des points important pour la recherche d'information et comme un composant important de la société.

Du personnel pour les ressources audiovisuel et multimedia

A la fois dans les bibliothèque universitaires et publiques, il y a une insuffisance de personnel qualifié pour tirer le meilleur des documents audiovisuel et multimedia et utiliser au maximum le potentiel des technologies et autres installations. L'évolution de nouveaux outils pour la capture, le stockage, la restitution et la diffusion de l'information ont été à l'origine d'un changement considérables des rôles du bibliothécaire. Ainsi, la demande de bibliothécaires qualifiés avec des compétences dans la gestion des ressources audiovisuelles et multimedia est à présent forte dans les bibliothèques universitaires et publiques. Et la demande croissante faite aux bibliothèques universitaires et publiques pour proposer une offre aux handicapés, particulièrement les aveugles, justifie les acquisitions audiovisuelles et multimedia. Cela signifie alors que les rôles des bibliothécaires doivent changer et qu'ils doivent prendre les devants.