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64th IFLA General Conference
August 16 - August 21, 1998
Code Number: 015-118-F
Division Number: VII.
Professional Group: Editors of Library Journals
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 118
Simultaneous Interpretation: No
Questions critiques concernant les périodiques de bibliothéconomie et des sciences de l'information : le point de vue d'un éditeur hongrois
PÉTER SZÁNTÓ
National Technical Information Centre and Library
Budapest
Hungary
Abstract:
Dans les plus petits pays, les périodiques professionnels, comme ceux publiés en bibliothéconomie et en sciences de l'information, jouent un triple rôle. D'abord, les éditeurs doivent être à l'affût des développements internationaux et évaluer la pertinence de ceux-ci en fonction des besoins de leurs clients. En deuxième lieu, les périodiques doivent informer les professionnels du pays des articles étrangers sélectionnés, par le biais de traductions, résumés, revues et études. Finalement, ils doivent faire connaître les principaux développements du milieu, tant aux professionnels du pays qu'aux lecteurs étrangers. L'auteur du présent article se sert de son expérience d'éditeur du périodique Hungarain Journal Tudomanyos és Müskaki Tàjékoztatas pour démontrer comment un tel défi peut être relevé.
Article :
Le rôle des périodiques de bibliothéconomie et des sciences de l'information (BSI) dans les petits pays
Les périodiques spécialisés des petits pays doivent jouer un triple rôle:
- être une courroie de transmission d'information concernant les développements internationaux,
- présenter la traduction d'articles publiés à l'étranger, et
- intéresser le plus grand nombre de lecteurs possibles.
Visant un lectorat le plus large possible, l'éditeur doit être à l'affût des développements professionnels à travers le monde et évaluer ceux-ci d'un point de vue bien précis : qu'est-ce qui peut être utile à mes lecteurs? La traduction dans la langue du pays d'articles sélectionnés est requise afin de tenir informés les professionnels. Finalement, les articles doivent être de nature à intéresser autant les praticiens que l'élite de la profession, tant localement qu'à l'étranger.
Les tendances internationales, aussi bien que les événements locaux, doivent être intégrés à la théorie et à la pratique de la profession de telle manière à ce qu'ils influenecent le développement des sciences et des professions de l'univers. Par ailleurs, de la même façon, les développements réalisés chez nous doivent être reconnus.
Même les périodiques publiés dans les plus petits pays font face à la compétition. Il faudrait établir une forme de partage de responsabilités, soit par sujet, soit autrement, qui permettrait à chaque périodique de mieux répondre aux trois fonctions énumérées précédemment.
Tout ce qui s'applique à l'édition de périodiques spécialisés dans les petits pays s'applique également aux périodiques de bibliothéconomie et des sciences de l'information. Tudomanyos és Mûszaki Tajékoztatas (ou TMT, comme on y réfère communément), est un exemple. Notre expérience avec TMT nous permet d'extrapoler comment on peut répondre aux questions soulevées par ce triple défi, tout en illustrant les problèmes typiques de l'édition d'un périodique.
TMT - un des périodiques en BSI de la Hongrie
De 40 à 50 articles sont publiés annuellement par TMT, qui en est à son 45e volume. Le nombre d'auteurs représentés est légèrement supérieur, puisque certains articles sont co-signés. De 70% à 75% des auteurs sont hongrois; les autres sont des auteurs étrangers, provenant principalement des pays de l'ouest. Les 2/3 des auteurs hongrois discutent de sujets nationaux, mais font également le lien avec les préoccupations hongroises dans certains articles qui présentent des préoccupations étrangères.
Les auteurs étrangers présentent typiquement leurs propres bibliothèques, leurs régions, leur pays ainsi que des sujets spécialisés et des activités d'organismes internationaux; mais, à l'occasion, lorsque sollicités, ils écrivent au sujet de problèmes vécus en Hongrie.
Environ la moitié des articles soumis par des auteurs hongrois le sont de leur propre initiative. Alors que 8 à 10 auteurs professionnels publient régulièrement dans notre périodique, la majeure partie des auteurs ne publie qu'un seul article, lorsqu'ils croient que le sujet qu'ils traitent a un intérêt professionnel significatif, en faisant état principalement de réalisations locales, surtout dans le domaine de l'informatisation. L'autre moitié des articles est publiée suite à notre sollicitation. Nous tentons d'identifier pour le périodique TMT des projets de recherche intéressants, puis de convaincre les professionnels responsables de rédiger un article sur le sujet. Des demandes sont formulées pour des articles soit sur des sujets précis, surtout lorsqu'un numéro thématique est en préparation, soit sur des sujets d'importance mais insuffisamment documentés.
Les auteurs étrangers nous communiquent les rapports finaux des études qu'ils ont conduites à titre de consultant, ainsi que les textes des conférences qu'ils ont prononcé en Hongrie et qui ont été soumis comme articles. Il arrive deux ou trois fois par année que nous demandions à un auteur étranger d'écrire un article spécifiquement pour nous.
La majeure partie des articles et essais (72% en 1997) sont publiés dans un délai de 3 à 5 mois après réception. Environ 10% sont publiés plus rapidement. Tous les articles publiés très rapidement sont des articles qui ont été préparé sur demande. Un délai de 8 à 9 mois avant publication est plutôt rare. Dans ces cas, plusieurs rencontres de travail entre éditeur et auteurs sont requises pour des questions d'ordre professionnell ou du style de rédaction. De 5 à 10 articles sont rejetés annuellement car ils ne rencontrent pas les normes de qualité, soit au niveau du contenu, soit au niveau du style de rédaction.
Nous recensons et éditons une revue critique des publications hongroises les plus importantes dans notre domaine (monographies récentes, index et bibliographies spécialisées), mais en raison du peu de personnel affecté à la publication du périodique, il est impossible de faire de même pour la littérature étrangère. Cependant, nous acceptons les revues critiques préparées par d'autres.
Afin d'illustrer au mieux les sujets couverts par le périodique TMT , je cite ci-après quelques-uns des articles publiés dans les 4 premiers numéros de cette année:
- The National Information Infrastructure Development Program, 1998-2000.
- A new development concept of the Hungarian Electronic Library in 1997 and how it could be institutionalized.
- Ideas about a multimedia centre and digital library, bearing the name of Janos Neumann, a world famous mathematician and computer scientist (better known as Von Neumann). This Centre is to be established in compliance with a 1997 Hungarian law on museums, publicly available libraries and adult education institutions.
- The information and documentation system of the European Union.
- Marketing research into the relationship of libraries and entrepreneurs.
- Electronic libraries and biomedecine.
- Future handling of electronic journals by subscription agencies.
- Medical Information for laypersons via the Internet.
Les articles et les études publiés dans le périodique TMT sont recensés et indexés dans des index étrangers, tels que LISA, Pascal, Referativny Zhurnal, Science Abstracts Series C : Computer and Control, aussi bien que dans Hungarian Library and Information Science Abstracts and Hungarian Research and Development Abstracts. Nous croyons que la publication des résumés des articles en anglais, allemand et russe sont à l'origine de la recenson des articles publiés dans TMT dans les index étrangers.
Les résumés et les recensions thématiques des articles étrangers publiés dans TMT font du périodique un relais important de diffusion de l'information. Lorsque nous sélectionnons des articles pour recension, nous considérons les trois éléments suivants:
- Les deux tiers des bibliothécaires hongrois ne savent lire aucune langue étrangère, de telle sorte que les résumés de ce qui se publie à l'étranger sont très utiles.
- Les périodiques étrangers de bibliothéconomie et des sciences de l'information ne sont disponibles que dans quelques grandes bibliothèques hongroises, de telle sorte que même les bibliothécaires hongrois qui lisent d'autres langues, mais qui travaillent à l'extérieur des grands centres, ne peuvent y avoir accès que difficilement.
- Les articles recensés doivent être uniques d'une façon quelconque : ils doivent soit mettre à jour des connaissances ou encourager les bibliothécaires et scientistes de l'information à l'innovation.
Avec ces aspects en tête, nous préparons les résumés et revues en lieu et place des articles originaux. A la même occasion, nous tentons de présenter une couverture mondiale la plus représentative possible. Les développements professionnels de 20 à 25 pays, ainsi que les projets multinationaux, sont présentés chaque année.
Des quelques 130 à 160 auteurs d'articles originaux recensés chaque année, environ deux-tiers proviennent des pays de l'ouest. Les auteurs anglo-américains sont privilégiés, puisque le périodique TMT est depuis très longtemps politiquement neutre à la faveur de la qualité du contenu professionnel. Les articles rédigés par des auteurs provenant de l'Europe du centre et de l'est sont généralement russes, polonais, tchèques ou slovaques. Leur présence démontre que la revue TMT continue s'intéresse aux démocraties qui sont apparues depuis 1989, d'autant plus que la transformation en cours dans ces pays est similaire à ce qui se passe en Hongrie.
Enfin, nous publions dans TMT de brèves nouvelles - un élément qui ajoute à la richesse de l'information diffusée.
Autres périodiques de bibliothéconomie et des sciences de l'information publiés en Hongrie
Si nous ignorons Magyar Könyvszemle (le plus ancien des périodiques de bibliothéconomie hongrois, qui s'est spécialisé au cours des dernières années en histoire des livres et des bibliothèques), les annuaires des principales bibliothèques (qui mettent l'accent sur leurs collections), et les bulletins et nouvelles (qui sont spécifiques à divers groupes professionnels de diverses tailles), il n'y a que quatre périodiques professionnels hongrois de couverture nationale. De ces quatre, Kônyvtari Levelezô/lap (avec 1,000 consultations par mois) et Könyv, Könyvtar, Kônyvtaros (900 copies par mois), ne doivent pas être considérés puisqu'ils se limitent à la sauvegarde les intérêts professionnels et aux problèmes reliés à l'exercice de la profession dans les bibliothèques publiques; dans les rares cas où ils débordent ces questions limitées, les articles publiés manquent de profondeur.
Ce qui fait en sorte que le périodique TMT (avec un tirage de 510 copies par mois), a un seul compétiteur réel : Könyvtari Figyelö (ou KF), un périodique semestriel. Son prédécesseur a été lancé en 1995, et son tirage est actuellement de 850 copies. Le profil des deux périodiques est similaire, du moins en ce qui touche les aspects plus génériques de la profession et des politiques de l'information. D'un autre côté, le périodique TMT ne couvre pas habituellement les services d'information dans le domaine des sciences sociales, ni les bibliothèques dont les collections sont générales; le focus est orienté vers les sciences de l'information De plus, alors que les résumés de la revue TMT tentent de recenser des articles originaux et de s'y substituer, ce que le périodique KF ne présente pas.
L'impact du périodique TMT sur la profession
Le périodique TMT tente d'être vivant, dynamique. On ne prétend pas qu'il soit exhaustif, certains points importants méritent d'être soulignés:
- Le fait que les auteurs qui publient dans TMT sont souvent impliqués dans des débats publics indique que nous avons un lectorat impressionnant. La rubrique Altera Pars est consacré à ces débats.
- Les lectures obligatoires des étudiants de bibliothéconomie incluent régulièrement des articles publiés dans TMT.
- Vers la fin des années 1970, la publication d'un article, basé sur des sources occidentales, a été à l'origine de l'exploitation en Hongrie des banques de données en ligne. Une autre rubrique, Online News, fait la promotion de ce service depuis plus de 10 ans.
- TMT est à l'origine de l'utilisation des cédéroms en Hongrie, grâce à la publication d'un numéro thématique sur le sujet , ainsi que d'une rubrique CD-ROM News. Je crois que l'un et l'autre ont contribué de façon significative au succès de l'utilisation de la technologie des cédéroms en Hongrie.
- TMT prépare présentement un dossier semblable sur l'Internet. La rubrique Internet a été créée à la fin des années 1980.
- TMT a également contribué à l'élaboration de politiques nationales sur les bibliothèques. Comme je l'ai mentionné plus tôt, TMT a publié en 1997 quatre articles de fond qui ont servi de structure de base à la nouvelle loi. Nous savons qu'ils ont été fort utiles.
Problèmes et difficultés
Cependant, notre succès n'enraie en rien les problèmes et les difficultés auxquels nous sommes confrontés, numéro après numéro. Qu'il me soit permis d'en énumérer quelques-uns :
- D'abord, l'aspect financier. En 1998, les dépenses totaliseront 22,000$, dont 46% aux frais d'auteurs et de collaborateurs, 29% au salaire de l'éditeur (incluant les bénéfices marginaux et les taxes), 17% aux coûts d'impression et 8% en frais de poste et autres services. Les revenus, à l'opposé, sont composés de 8,600$, provenant des abonnements, et 2,000$, provenant de la publicité, pour un total de 10,600$, soit environ 50% des dépenses prévues. La pénible conclusion que l'on doit tirer est que l'édition de TMT est une affaire qui roule à perte, tout comme les autres périodiques hongrois d'ailleurs. Il serait impossible de survivre sans la présence d'un organisme subventionnaire, qui est, dans notre cas, le National Technical Information Centre and Library (OMIKK). Plus récemment, une subvention du National Cultural Fund of Hungary nous a permis de couvrir la majeure partie de notre déficit.
- Etant donné les sommes limitées qui peuvent être offertes aux auteurs, il nous faire appel à l'engagement professionnel de ceux-ci.
- La charge de travail pour un seul éditeur à temps plein est énorme, même si celui-ci peut compter sur la collaboration de quelques experts, embauchés à l'occasion, sur une base contractuelle.
- Bien que le nombre de manuscrits disponibles soit généralement suffisant, dans certains cas, ce ne sont pas les manuscrits appropriés qui sont disponibles, surtout lorsque l'on prépare un numéro thématique. C'est ce qui explique la publication occasionnelle d'articles de qualité tout juste acceptable. Une façon de contourner le problème est de commander un article précis dans de brefs délais. Nos plus fidèles auteurs acceptent habituellement.
- La traduction en hongrois de termes apparaissant dans des résumés ou des articles d'auteurs étrangers est laborieuse, puisque bon nombre des concepts auxquels les auteurs référence n'existent tout simplement pas en Hongrie. En dépit de tous les efforts des éditeurs, une même réalité peut être nommée différemment dans des divers articles. Il nous faut composer avec cette réalité.
Plans pour l'avenir
Il ne semble pas que nous ayons à modifier notre politique éditoriale dans un avenir rapproché; celle-ci se résume ainsi : desservir le développement, l'avancement de la profession. De façon plus précise, nos efforts vont à l'amélioration de la qualité. D'autre part, certains changements sont souhaitables :
- Il faudrait modifier l'apparence du périodique, en utilisant, par exemple, plusieurs couleurs à l'impression, ce que nous n'avons pas pu réaliser à ce jouren raison de contraintes budgétaires.
- Il faudrait augmenter la circulation. Cet objectif est cependant difficile à atteindre compte tenu que le nombre de bibliothèques a diminué en Hongrie au cours des dernières années. Le nombre de bibliothèques de sociétés a diminué de 70%, alors que les grandes compagnies qui étaient la propriété de l'état étaient fermées ou privatisées, et que les petites ou moyennes entreprises qui les ont remplacées n'ont pas atteint le niveau de croissance requérant l'existence d'une bibliothèque ou d'un centre de documentation. Au même moment, le budget d'acquisition des bibliothèques qui ont survécu était coupé. En 1985, les bibliothèques hongroises étaient abonnées à 25,000 revues étrangères, en 103,250 exemplaires, alors qu'en 1996, seulement 11,400 abonnements étaient actifs, totalisant 17,500 exemplaires. Le nombre d'abonnements pouvant être vendus annuellement est limité, d'autant plus que le prix d'un abonnement à TMT (30$US) est plutôt élevé lorsque l'on considère les faibles salaires ,mdes bibliothécaires hongrois (environ 3,000$US brut par année). Cette situation explique l'absence d'abonnements individuels à la revue TMT. Ainsi, une plus large utilisation de la revue TMT ne veut pas nécessairement dire l'augmentation du nombre d'abonnés. Malgré cela, j'espère que les changements économiques qui s'opèrent (je fais référence à la course vers le capitalisme), que le développement de la société basée sur l'information, contribueront à une plus grande reconnaissance du monde de l'édition. Ainsi, les institutions ayant besoin de l'information seront de plus en plus nombreuses et elles auront besoin d'un périodique qui traite des sources et des services d'information et de la technologie de l'information.
- Finalement, nous comptons lancer une version électronique de TMT. De fait, quelques articles publiés dans TMT sont déjà disponibles sur le site de la bibliothèque électronique de notre maison d'édition, OMIKK, bien qu'avec un délai de plusieurs mois. (L'adresse de notre site web est http://www.omikk.hu.). A compter de 1999, nous comptons publier la version électronique différemment; ce ne sera pas qu'une simple copie de la version imprimée, mais le périodique s'ajustera au médium électronique, en prenant avantage des fonctionnalités disponibles. Ce nouveau concept implique ausssi une réévaluation de la version imprimée, puisque nous aurons à décider quoi publier, dans quel format.
Conclusions - et Questions
Un certain nombre de conclusions peuvent être tirées de cet aperçu, et certaines questions se posent.
En ce qui a trait aux finances, le fait que la revue TMT est loin de s'autofinancer, et n'est pas prêt de l'être, limite notre développement puisque nous sommes dépendants d'organismes subventionnaires. Peut-on accepter de perdre des revenus sur une base régulière sous prétexte que nous contribuons au développement de la profession plutôt que de réaliser des profits? Ou doit-on conclure que la perte de revenus est causée par un manque d'efficacité et décider de mettre fin à la publication de TMT?
Un des rôles que s'est donné la revue TMT est d'agir comme substitut pour la majorité des bibliothécaires hongrois qui ne lisent pas de langues étrangères et qui ont difficilement accès aux périodiques étrangers. Mais est-ce une tâche raisonnable? Les développements dont on fait état dans la revue ne sont peut-être pas les plus importants, et nous pourrions peut-être laissé le choix aux lecteurs, les encourageant ainsi à apprendre des langues étrangères et à obtenir localement les périodiques étrangers.
Nous tentons également, par le biais de la publication de la revue TMT d'informer les autres des développements réalisés en Hongrie par le biais de la publication de la table des matières et des résumés dans plusieurs langues, en sachant que le hongrois est une langue difficile et que peu d'hongrois publient dans des revues étrangères. Est-ce là un rôle important? Si oui, peut-on remplir ce rôle différemment, en publiant, par exemple, un nombre limité d'articles en hongrois et en anglais en même temps?
La compétition nationale pour la revue TMT se limite à trois autres périodiques. Est-il raisonnable de supporter en Hongrie quatre périodiques professionnels, avec chacun une couverture nationale, considérant que les quatre sont déficitaires? Ne peut-on pas penser à en fusionner quelques-uns? Ne serait-il pas préférable de publier un périodique plus général et quelques titres spécialisés, à tirage plus restreint, dans des domaines comme les acquisitions, l'informatisation ou les banques de données? Ou encore, ne serait-il pas préférable d'utiliser une approche bien différente, et de publier trois titres en hongrois et un en anglais, en confiant à ce dernier le mandat de faire connaître à l'étranger les développements réalisés en Hongrie?
La qualité de la revue TMT répond aux critères du pays, puisque nous ne visons pas une reconnaissance internationale. Est-ce que ce seul facteur devrait guider tous nos choix ou ne devrions-nous pas subordonner le critère de la qualité à d'autres considérations comme le respect d'échéances, les sujets urgents à traiter ou la rentabilité de la revue, ce qui pourrait nous amener à réviser occasionnelle à la baisse nos critères de qualité?
La revue TMT semble être beaucoup consultée et très appréciée, et ainsi influencer la pensée et le développement de la bibliothéconomie hongroise. Devrait-on élargir le mandat de la revue pour couvrir des sujets connexes et ainsi élargir la base du lectorat ou devrait-on maintenir le mandat actuel? Un profil élargi exigerait une plus large couverture de sujets, entraînant peut-être la perte de certains abonnés qui seraient déçus par une telle approche.
Finalement, il est prévu de publier TMT en version électronique, en partie pour bénéficier des fonctionnalités offertes par ce nouveau médium, mais aussi parce que de plus en plus de lecteurs l'exigent. Quelle similitude devrait exister entre la version imprimée et la version électronique? Aussi, comment rendre la version électronique en réduisant notre déficit, plutôt qu'en l'augmentant.